|
|
|
|
"Frost* semble avoir gommé ce qui faisait ses défauts dans les productions précédentes, et livre avec "Life in the Wires" son meilleur album à ce jour."
|
5/5
|
|
|
“Chaque groupe de musique progressif digne de ce nom devrait faire un double album, non ?” C’est en ces termes que Jem Godfrey, leader de Frost*, a introduit son dernier-né, le copieux "Life in the Wires" (86 minutes). La remise à l’honneur des solos et le retour vers l’esprit de leur premier opus "Milliontown" sont également à l’ordre du jour. Ceux qui ont suivi le groupe anglais depuis ses débuts sont ainsi partagés : d’un côté, la volonté affichée de remettre des mélodies porteuses dans les morceaux est bien stimulante, de l’autre, quand on connaît le côté parfois dense et confus de certains de leurs titres (surtout dans les derniers EPs), l’inquiétude peut poindre sur un la durée d’un LP XXL…
Frost* a toujours été un groupe qui divise, mais ici "Life in the Wires" pourrait bien réconcilier tout le monde : basé sur un concept assez banal (la lutte d’un individu dans un monde dirigé par une IA), l’opus impressionne par sa fluidité, et les transitions très étudiées entre les morceaux n’y sont pas étrangères. La production est énorme, selon une tradition bien établie chez les Anglais, et les compétences techniques des musiciens n’est plus à prouver - la formation est la même que dans "Falling Satellites". Le groupe varie les sonorités dans un registre très dynamique ; les claviers et la batterie sont très en avant, et à la guitare, John Mitchell, loin des soli très posés d’Arena, fait valoir son excellent savoir-faire.
Il n’y a pas de réel point faible dans cet album, peut-être le conclusif ‘Starting Fires’, plus consensuel. De l’excellent ‘This House of Winter’ qui part de bases anathémiennes pour s’envoler sur un magnifique solo de guitare, aux morceaux plus dynamiques qui sont excellemment conduits (‘The Solid State Orchestra’, ‘Evaporator’, ‘Propergander’ et sa basse obsédante), avec deux pauses calmes (‘Strange World’ et ‘Absent friends’) intelligemment placées pour calmer l’ambiance surchauffée, "Life in the Wires" apparaît comme un modèle de construction pour un double album.
La plupart des titres garde une assise mélodique immédiatement attrayante, mais pour autant Frost* ne cède pas à la facilité : ‘Idiot Box’ avec sa rythmique épileptique ou ‘Moral And Consequence’ et son riff de base heurté et son évolution très étudiée témoignent du souci de garder une solide base progressive au son moderne, comme en témoigne la deuxième partie de ‘Life in the Wires’, d’une variété bluffante qui n’en fait pas une pièce facile à décrypter, mais dont l’écoute est très stimulante !
Frost* semble avoir réussi son pari : en quittant les rivages d’une musique surproduite qui sombrait parfois dans l’hermétisme et en accordant une part prépondérante au côté mélodique, les Anglais livrent leur meilleur album à ce jour. Un album abouti et équilibré dans sa variété.
Plus d'information sur
https://frost.bandcamp.com
LISTE DES PISTES:
01. Skywaving 02. Life in the Wires, Pt. - 1 03. This House Of Winter 04. The Solid State Orchestra 05. Evaporator 06. Strange World 07. Idiot Box 08. Absent Friends 09. School (Introducing the All Seeing Eye) 10. Propergander 11. Sign of Life 12. Moral and Consequence 13. Life in the Wires, Pt. 2 14. Starting Fires
FORMATION:
Craig Blundell: Batterie Jem Godfrey: Chant / Guitares / Claviers John Mitchell: Chant / Guitares Nathan King: Basse
|
|
|
|
(1) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4.2/5 (6 avis)
|
STAFF:
4.3/5 (3 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC FROST*
|
|
|
|
|
DERNIERE INTERVIEW
FROST* (19 DÉCEMBRE 2008)
|
Dans le cadre de la sortie du deuxième opus du combo « Experiments in Mass Appeal », c'est un Jem Godfrey qui a mangé du clown... anglais répond à nos questions avec un brin d'humour.... so british !
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT FROST*
|
|