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"Nick Cave qui retrouve ses Bad Seeds et s'écarte des ténèbres pour nous inonder de lumière. Mélancolique mais jamais plombant."
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4/5
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Inconsolable est le père qui a perdu sa progéniture, et ô combien cruelle est la mort qui vient le frapper une seconde fois. Nick Cave avait déjà perdu son fils Arthur en 2015, tombé accidentellement d'une falaise. En 2022, son deuxième fils Jethro, dévoré par les démons de la schizophrénie, mettait fin a ses jours. La peine du chanteur australien avait déjà pesé sur les deux dernières productions des Bad Seeds, une douleur déchirante qui n'avait pas été sans conséquence sur l'évolution de son œuvre.
Deux ans après la disparition tragique de Jethro, "Wild God" se démarque de ses prédécesseurs, comme si le travail du double deuil avait été accompli. Cet opus repousse au loin le ciel menaçant pour laisser pénétrer une lumière réconfortante, et 'Song Of The Lake' qui démarre l'album en est le parfait parangon. La voix grave de Nick Cave, cultivant toujours des fleurs noires de la poésie, se pose sur une rythmique lumineuse, prenant son temps pour placer délicatement ses mots. Un torrent de joie déferle par surprise sur le titre éponyme dans lequel Nick Cave est entouré de chœurs déferlants. La présence de ces chœurs qui se retrouvent sur 'Abattoir Blues/The Lyre Of Orpheus' n'est toutefois pas toujours bien équilibrée et ceux-ci se font parfois envahissants ('Conversion', 'O Wow O Wow (How Beautiful She Is'). Les guitares électriques laissent le champ à leurs consœurs acoustiques et ce sont les claviers et le piano qui règnent ici en maîtres. Après son passage dans les ténèbres, la musique se fait solennelle ('Joy', la ballade 'Long Dark Night') et tend vers une symphonie étoilée ('Cinammon Horses', qui pourrait aisément devenir une musique de film).
Mélancolique mais jamais plombant, "Wild God" est une étude de la lumière vive et déclinante par un artiste qui a su extraire la matière noire de sa douleur pour en cueillir l'or le plus brillant en renouant un peu avec l'esprit de "The Good Son". Malgré quelques longueurs (en particulier en fin d'album) et certains chœurs envahissants, Nick Cave semble revenu parmi ses Bad Seeds après sa sombre descente aux Enfers. Après le Purgatoire, Nick Cave nous conviera-t-il au Paradis ?
Plus d'information sur
https://www.nickcave.com
LISTE DES PISTES:
01. Song Of The Lake 02. Wild God 03. Frogs 04. Joy 05. Final Rescue Attempt 06. Conversion 07. Cinnamon Horses 08. Long Dark Night 09. O Wow O Wow How Wonderful She Is 10. As The Waters Cover The Sea
FORMATION:
George Vjestica: Guitares Jim Sclavunos: Claviers / Batterie Martyn P.casey: Basse Nick Cave: Chant / Claviers / Harmonica Thomas Wydler: Batterie Warren Ellis: Guitares / Claviers / Violon, Flûte
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