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"“Opera” est un album de la renaissance et de la convalescence qui souligne la force de son leader et exacerbe la collision entre classique et moderne."
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4/5
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Les Italiens de Fleshgod Apocalypse pratiquent la fusion de genres, la collision de mondes inconciliables : celui de la musique classique et celui d'un death technique et violent. Ils publient leur sixième album après beaucoup de tourments. Leur disque précédent ("Veleno") avait conquis une partie de la rédaction de Music Waves. Depuis, le monde de Fleshgod Apocalypse a été chamboulé : vol de leurs instruments si particuliers, accident grave de montagne de Francesco Paoli leur chanteur-guitariste, départ du batteur Eugene Ryabchenko, Francesco Paoli en charge dorénavant de la basse... Ce disque apparaît très personnel (avec notamment les orchestrations désormais gérées par Francesco Ferrini), exutoire né d'années de douleur et de terreur, opéra mélodique, puissant et violent...
“Opera” est le disque de la continuité, qui trace un chemin rectiligne si on le compare aux productions passées. La musique puissante se marie avec bonheur à la musique classique depuis le magnifique ‘Ode To Art (De' Sepolcri)’ où le piano est le socle du plaisir jusqu'au dernier morceau-titre. L'album est une ode à la femme : la voix de Veronica enrobe le disque de vibrations majestueuses (‘Ode To Art’), et son chant fait le lien entre la parure death de feu ('I Can Never Die’) et les sublimes orchestrations.
Les éléments qui ont fait le succès du groupe se retrouvent : guitare pesantes, voix caverneuse, double pédale à foison, le tout adouci par la voix féminine qui complète le chant âpre. L’amateur retrouvera ce qui a fait son bonheur, le mélange d'orchestrations fines, de riffs plombés, de chœurs grandioses (‘Ar War With My Soul’, ‘Pendulum’), de guitares solitaires shred et de percussions terrifiantes. Les chansons naviguent entre passages d’une rare violence (‘Pendulum’) et instants sucrés rafraîchissants (l’introduction de ‘Bloodclock’ ornée d’un magnifique piano). Les mélodies démontrent à nouveau le savoir-faire des Italiens pour écrire des thèmes imparables (‘Till Death Do Us ’). Fleshgod Apocalypse reprend les éléments passés, renoue avec la noirceur de ses œuvres précédentes, célébrant de nouvelles messes noires symphoniques (‘Bloodclock’). Ces habitudes retrouvées induisent peut-être une impression de mer lisse ou de redite, le groupe nous ayant habitué à des surprises. Ici, pas grand-chose de neuf sur le disque, hormis le travail sur les orchestrations foisonnantes et le chant féminin sublime. ‘Morphine Waltz’ exacerbe la fusion entre classique et moderne avec un piano prodige et une guitare technique dantesque.
“Opera” est l'album de la renaissance, de la convalescence, qui coche toutes les cases de ce que sait faire Fleshgod Apocalypse et résume la quintessence de leur art sans dévier de leurs habitudes. Une déception pour certains, une confirmation pour d’autres, mais dans tous les cas le groupe mérite le respect pour la volonté de son leader et pour la magnificence de son œuvre.
Plus d'information sur
http://www.myspace.com/fleshgodapocalypse
LISTE DES PISTES:
01. Ode To Art (De' Sepolcri) 02:18 02. I Can Never Die 04:30 03. Pendulum 03:58 04. Bloodclock 05:14 05. At War With My Soul 05:06 06. Morphine Waltz 03:36 07. Matricide 8.21 05:35 08. Per Aspera Ad 04:48 09. Till Death Do Us Apart 05:31 10. Opera 02:44
FORMATION:
Eugene Ryabchenko: Batterie Fabio Bartoletti: Guitares Francesco Ferrini: Claviers / Piano Francesco Paoli: Chant / Basse Veronica Bordacchini: Chant
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