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"Bienvenue en enfer ! Le dixième album de Lacuna Coil poursuit dans une veine noire aussi exaltante que terrifiante malgré un manque de prise de risques."
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3/5
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Au mitan des années 2010, Lacuna Coil aurait pu se métamorphoser en un groupe de metal mainstream comme son confrère Evanescence. Boosté par une popularité chèrement acquise outre-manche, le combo italien n'avait qu'un geste à faire pour recopier une formule encore plus aseptisée sous l'égide de Don Gilmore (Linkin Park, Pearl Jam, Korn). Mais ce serait mal connaître Lacuna Coil qui lorsqu'on lui dit blanc répond noir. Et "Delirium" et "Black Anima", les deux précédents opus avaient retrouvé la force noire dévastatrice des origines.
Depuis 2019, les Italiens s'étaient montrés discrets, les fans n'avaient qu'une relecture "Comalies XX" et un live "Live From The Apocalypse" à se mettre sous la dent. Ce dixième album tant attendu poursuit sa route au point où celle-ci s'était arrêtée. Ce voyage nous conduit tout droit en Enfer : les ambiances sont lourdes, la gueule des ténèbres est béante et menace de nous engloutir. Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance. Un metal féroce mâtiné de gothique y règne en maître, les guitares sont hideusement distordues (se livrant parfois a quelques soli endiablés comme sur 'Sleep Paralysis'), la section rythmique est en feu. Quant aux claviers, ils apportent un esprit proche d'un carnaval macabre. 'Gravity' et plus particulièrement 'I Wish You Were Dead' sont les morceaux qu'il faut écouter en priorité pour se convaincre que Lacuna Coil n'a pas perdu de sa superbe stylistique.
Les grunts dévastateurs et maléfiques d'Andrea Ferro n'ont plus rien d'humain. Cette évolution déteint également sur Cristina Scabbia dont la voix se fait parfois plus vindicative ('Oxygen'). Mais que les fans se rassurent, nous retrouvons toujours ses accents sensuels (notamment céleste sur 'In Nomine Patris' et 'Gravity') et schizoïdes. Ash Costello (New Year's Day) sur 'In The Mean Time' et Randy Blythe (Lamb Of Gods) sur 'Hosting The Shadows' viennent court-circuiter avec succès le duo de vocalistes. Si la fureur est au rendez-vous, on est toutefois en droit de déplorer un manque de folie, donnant l'impression que le groupe a enclenché la commande de pilotage automatique en faisant hiberner prématurément son audace. Certains morceaux tournent en rond, 'Scarecrow' aurait gagné à être raccourci, le titre éponyme lui est quelque peu redondant. L'écoute est agréable mais le combo Transalpin se repose sur ses lauriers.
Six ans après son dernier effort studio, Lacuna Coil livre avec "Sleepless Empire" un album dans lequel se retrouvent les principaux ingrédients qui ont fait le sel du groupe. Toutefois, malgré leurs qualités, les Italiens se montrent un peu trop prévisibles, offrant un résultat un peu trop lisse. Peut-être que finalement ce qu'il faudrait au combo transalpin, c'est un opéra-rock pour exprimer toute sa féconde mégalomanie .
Plus d'information sur
http://www.lacunacoil.it
LISTE DES PISTES:
01. The Siege 02. Oxygen 03. Scarecrow 04. Gravity 05. I Wish You Were Dead 06. Hosting The Shadow 07. In Nomine Patris 08. Sleepless Empire 09. Sleep Paralysis 10. In The Mean Time 11. Never Dawn
FORMATION:
Andrea Ferro: Chant Cristina Scabbia: Chant Daniele Salomone: Guitares Marco Coti Zelati: Basse / Claviers Richard Meiz: Batterie Ash Costello: Chant / Invité Randy Blythe: Chant / Invité
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(1) AVIS DES LECTEURS
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3/5 (3 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
LACUNA COIL (03 SEPTEMBRE 2019)
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Trois ans après un "Delirium" très bien reçu, Lacuna Coil sort "Black Anima", leur meilleur album à ce jour selon eux. Cristina Scabbia et Andrea Ferro se sont prêtés au jeu de l'interview
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