LANDFALL: Wide Open Sky (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Les Brésiliens de Landfall sont de retour deux ans après un "Elevate" qui avait laissé de bons souvenirs aux fans de hard rock mélodique ne rechignant pas à écouter de l’AOR. Le groupe né en 2017 à Curitiba présente aujourd’hui son troisième opus dénommé "Wide Open Sky", le second doté du même line-up.

Les aficionados précités vont devoir s’y faire : avec cette nouvelle production, Landfall a non seulement durci le ton en s'éloignant des sages partitions d'antan, mais il a également décidé de côtoyer les territoires progressifs. Certes, "Elevate" avait révélé quelques intentions de s’émanciper de l ’AOR initial , mais il était difficile d’imaginer que les Brésiliens allaient pousser avec une telle véhémence leurs velléités d’évolution.

"Wide Open Sky" permet à son frontman Gui Oliver de davantage dévoiler ses capacités vocales. Plus véhément qu’à l’accoutumée, il raye ici d’un trait rageur les comparaisons fleurissant ici et là avec le chant de Steve Perry. L’œuvre offre également à Marcelo Gelbcke, son guitariste, l’occasion de démontrer qu’il est plus qu’un bon musicien, irradiant littéralement les compositions de son talent. Les onze titres sont particulièrement travaillés, leur richesse représente la seconde particularité remarquable de l’opus, pénétrant par moments la sphère progressive. La durée des morceaux et celle de l’album, qui propose un plaisir musical d’une heure, en sont les témoins.

Sur cette production, l’auditeur saura apprécier le louvoyant 'SOS' et son solo sacrément enlevé, et le mid-tempo entraînant 'Running In Circles' dont le refrain ramène à Art Nation. Il devrait frissonner sur la ballade 'A Letter To You' qui évoque initialement Aerosmith avant de prendre une ampleur théâtrale grâce à ses guitares saisissantes. L’amateur de prog trouvera son compte avec les sept minutes de 'Hourglass' qui flirtent avec Queensrÿche. Quant à celui d’Extreme, il se délectera aux sons du saccadé 'Coming Home'. Cependant, ce sont bien les onze morceaux déclinés ici qui s'avèrent être qualitativement notables et propices à attirer des mélomanes de toute obédience, y compris les hard mélo men (cf le single 'No Tomorrow').

Louons la prise de risques des Brésiliens sur ce "Wide Open Sky". Tout en conservant leur savoir-faire mélodique, ils ont su diversifier leurs approches musicales, muscler leur jeu et complexifier leurs partitions grâce à une technicité jusqu'ici peu mise en exergue. Gagnant ainsi en originalité, ils font désormais figure de groupe à suivre avec attention.

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