OVERDRIVERS: Glory Or Nothing (HARD ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

A un moment, il faut savoir taper du poing sur la table pour que les choses changent ! C’est ce que semblent penser les Nordistes d’Overdrivers, peut-être lassés de voir leur talent aussi peu reconnu. Le message est donc clair pour ce nouvel opus : "La gloire ou rien d’autre" ! Alors que Lion Das Neves succède à Sébastien Lorquet au poste de bassiste, le quatuor offre enfin un successeur au délicatement intitulé "She’s On Her Period" avec pour objectif de s’émanciper un peu de l’étiquette de clones d’AC/DC et Airbourne qui commence à leur coller à la peau.

Si la démarche est louable, elle n’a rien d’évident à l’écoute de titres tels que ‘Kings Of The Road’ ou ‘Guitar Playboy’ sur lesquels planent les ombres prégnantes des monuments australiens. En même temps, tout cela est tellement bien troussé et d’une efficacité sans faille qu’il serait difficile de s’en plaindre. Les rapides et survitaminés ‘Bad Breath Girl’ et ‘Perfection Is My Name’ font preuve d’une énergie et de leitmotivs imparables auxquels viennent se greffer des paroles hilarantes faute d’être d’une grande finesse. Quant au viril ‘Ready For The Rodeo’, il n’est pas sans rappeler le ‘Ride With Yourself’ de Rhino Bucket, autre formation réputée pour sa proximité avec le gang des frères Young.

Mais au-delà d’un sens systématique du refrain hyper accrocheur, le combo des Hauts-de-France réussit à glisser quelques éléments lui permettent d’élargir sa palette artistique. Un phrasé digne du ‘Sharp Dressed Man’ de ZZ Top vient se greffer au riff exaltant de ‘Overdrivers’ alors que quelques touches glam s’insèrent dans le boogie cinglant de ‘My Girlfriend Is A Pornstar’. De leur côté, le reptilien ‘Cobra Kai’ et l’angoissant ‘Meet The Monsters’ se font résolument plus sombres sans y perdre en percussion. Quant à ‘We Are One’, bien que reprenant les bases velues et fédératrices de l’ensemble, il se fait carrément heavy-metal avec des teintes rappelant Accept.

"Glory Or Nothing" s’impose ainsi comme un nouveau palier franchi par Overdrivers vers une renommée qui lui tend les bras pour peu que notre Hexagone reconnaisse enfin le talent de cette formation à la hauteur de ce qu’elle mérite. Bien que restant proche des légendes du genre, le quatuor commence à affirmer une identité plus personnelle et confirme des qualités au-dessus de la moyenne dont les soli rutilants d’Anthony Clay sont le plus éblouissant des étendards. Que les amateurs de musiques exhalant la testostérone, les boissons houblonnées et l’asphalte surchauffé ne passent pas à côté de cet opus qui mettra au supplice leurs cervicales pour leur plus grand plaisir !

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