Deadringer est le troisième album des allemands de Razorback, groupe fondé en 2002 autour de vieux routards du heavy mélodique allemand ayant joué avec Tony Martin ou Majesty. Après quelques changements de line-up, la formation s’est stabilisée avec notamment la présence de Mike Terrana à la batterie (Masterplan, Rage).
En évoluant toujours dans la même mouvance, le heavy metal mélodique, Razorback n’a pas choisi, contrairement aux apparences, la facilité. Le genre, très prisé outre Rhin, est fortement encombré et la concurrence est rude.
La principale qualité de l’album ne viendra pas des compositions malheureusement trop classiques mais de son chanteur, Stefen Berggren, qui évoque tantôt Ronnie James Dio tantôt Eric Adams de Manowar. Notez bien ce nom car vous devriez de nouveau en entendre parler tant les qualités vocales de cet homme sont intéressantes. Berggren tire adroitement son épingle du jeu et sauve de la banalité bon nombre de titres.
Peu de morceaux arriveront donc à sortir du lot. Citons « Deadringer » un peu FM sur le refrain avec un riff et un solo incisif, « The last man standing » qui interpelle par son côté un peu épique à la Manowar des années 80 ou encore le dernier titre « Razor Blues », plus groovy et plus rock qui présente un groupe bien à l’aise et qui pourrait être une bonne piste pour des compositions futures.
Si Razorback est plein de bonne volonté et présente une œuvre bien produite, il ne ressort pas grand-chose de ce disque après plusieurs écoutes. Le tout est certes très bien exécuté mais il manque toujours un petit quelque chose pour accrocher l’auditeur. L’ensemble parait globalement trop lisse et trop banal pour espérer côtoyer les référence du genre. Nous sommes donc très loin des meilleurs sorties du genre et l’on ne peut que souhaiter au groupe de pouvoir se reprendre par la suite s’il ne veut pas tomber complètement dans l’anonymat.