INSOMNIA ASYLUM: The Hourglass (METAL ALTERNATIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Insomnia Asylum est un one man band français dont la musique mélancolique pourrait se ranger dans la case doom progressif ou metal progressif et dont les influences vont de Pink Floyd à Opeth, en passant par Anathema ou Radiohead. Leur disque précédent (“Alprazoland”) bien que de bonne qualité, pâtissait d'un son moyen et d'un éparpillement de styles qui troublait parfois la ligne musicale.

Le disque juxtapose de magnifiques guitares dépouillées qui cajolent les oreilles (‘A Lullaby’), des guitares intenses aux riffs acérés, des séquences d’arpèges limpides (‘Little Snowball’), un piano cristallin qui apporte une note de fraîcheur bienvenue, des habillages symphoniques jamais ostentatoires (‘The Palace Labyrinth’) et quelques passages à la frontière du death (‘Lamia, Queen Of Lybia’) entrecoupés de moments contemplatifs. La variété est le maître mot du disque, la musique d'Insomnia Asylum étant en équilibre entre instants gracieux (‘Mahogany Tree’) et violence noire. Les chansons offrent une douceur ouatée entre Pink Floyd pour la guitare, Genesis pour le chant, alors que l’ombre de géants du metal plane : le chant de ‘The Creature's Weep’ rappelle James Hetfield, tandis que la facette gothique fait penser au Paradise Lost de “One Second” (‘Haumea’).

"The Hourglass" est un disque mélancolique, intimiste et plus personnel que son prédécesseur, plus émouvant et mieux construit. Entre fureur et volupté, il a pour seule ambition de construire une émotion durable. C'est un disque qui s’écoute avec plaisir et sur lequel on sent l'implication d'Insomnia Asylum et la volonté de proposer une œuvre accomplie.

INSOMNIA ASYLUM

THE HOURGLASS

AUTRE LABEL

METAL ALTERNATIF