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""Seawater" est une nouvelle gemme à enfiler sur le collier de pierres très précieuses de Mostly Autumn, groupe qui possède tous les arguments pour enflammer les foules."
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5/5
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Trois années ½ se sont écoulées depuis la parution du dernier album de Mostly Autumn, le magnifique "Graveyard Star", délai plutôt long quand on reprend la discographie de la formation désormais bien établie et stabilisée autour du couple Bryan/Olivia Josh, plus particulièrement depuis l'album "Dressed in Voices" paru en 2014.
Cette décennie a vu le groupe abandonner peu à peu ses atours celtiques et cette nouvelle production les réduit à leur portion congrue, Troy Donockley ne venant poser sa patte que sur le seul 'Why Do Remember All the Rain', titre au demeurant superbement formaté en chanson pop progressive imparable. Avant cela, l'entame de "Seawater" voit Bryan Josh nous offrir un démarrage à grands coups de riffs de guitare saturés, avant que sa voix rocailleuse ne redevienne peu à peu plus soft, mettant en place le son de Mostly Autumn reconnaissable entre mille, claviers vintage de Iain Jennings en tête, avant que les doigts du guitariste ne se chauffent peu à peu pour offrir un premier solo sur la fin de 'Let's Take a Walk'.
La suite de l'album va évoluer dans des eaux désormais bien connues, mettant en valeur la voix toujours aussi sublime d'Olivia Josh/Sparnenn sur des mélodies à tomber et des refrains collant des frissons le long de l'échine, le tout parsemé de soli de guitare divers et variés venant illuminer un peu plus des titres dont il faut souligner une fois de plus la qualité des orchestrations, le travail de l'ombre de la section rythmique et des musiciens de l'arrière-plan que sont Angela Gordon et Chris Johnson étant tout sauf anecdotique.
Le propos général de l'album est une nouvelle fois -si ce n'est sombre notamment face aux interrogations liées au dérèglement climatique (et notamment sur 'Seawater')- à tout le moins mélancolique. Et c'est d'ailleurs cette mélancolie qui préside à un nouvel hommage de Bryan Josh à son père trop tôt disparu. Vingt-cinq années après un sublime 'Heroes Never Dies', le groupe récidive avec 'When We Ran', nouvelle pépite dédiée à cette figure paternelle et qui touchera tout auditeur pourvu d'un peu de cœur !
Positionné en fin de galette, l'épique 'Seawater' va dérouler 19 nouvelles minutes de bonheur auditif. Après une entame très calme, bercée par le flot de vagues apaisées en mode piano/voix féminine, une première partie mid-tempo offre un premier espace instrumental lumineux, avant que l'alerte n'approche petit à petit, installant dans la deuxième partie du morceau une atmosphère d'urgence chargée d'émotions, emmenée par une section rythmique pleine de précision. Le final symphonique déploie une majesté à la hauteur de l'urgence et de l'ampleur du phénomène, avant une fin quelque peu abrupte sur quelques notes de piano. Du grand art une nouvelle fois.
Certains reprocheront à Mostly Autumn d'user des mêmes recettes album après album. Certes, l'amateur du groupe se retrouvera une fois de plus en terrain connu et balisé. Mais le mets proposé est tellement savoureux qu'il serait bien incongru de venir en critiquer le moindre ingrédient. "Seawater" est une nouvelle gemme à enfiler sur le collier de pierres très précieuses d'un groupe qui possède tous les arguments pour enflammer les foules.
PS : comme à son habitude, Mostly Autumn propose une version limitée de l'album, avec un deuxième CD composé de huit titres supplémentaires proposés dans des formats majoritairement plus courts, seul 'Yeppee A.I.' dépassant les cinq minutes, et dans des styles parfois plus "aventureux". Loin d'être anecdotiques, ces compositions supplémentaires complètent à merveille l'offre de base, proposant des sujets plus variés mais tout aussi intéressants. Indispensable pour tout amateur qui se respecte.
Plus d'information sur
http://www.mostly-autumn.com
LISTE DES PISTES:
01. Let's Take A Walk
02. Remember All The Rain
03. Be Something
 04. When We Ran
05. If Only For A Day
06. When Nations Collide
07. My Home
08. Mars
09. Future Is A Child
10. Seawater
FORMATION:
Andy Smith: Basse
Angela Gordon: Claviers / Flûte
Bryan Josh: Chant / Guitares
Chris Johnson: Chant / Guitares
Henry Rogers: Batterie
Ian Jennings: Claviers / Orgue
Olivia Sparnenn: Chant
Troy Donockley: Invité / Flûte
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(1) AVIS DES LECTEURS
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J’avoue n’avoir jamais été très sensible à la musique de Mostly Autumn, trop lisse et prévisible à mon goût. Néanmoins, les albums précédents n’étant pas déplaisants, je persévère à écouter leurs nouvelles productions, espérant qu’un déclic de leur part ou de la mienne se produira. Ce n’est malheureusement pas le cas avec "Seawater" chez qui je retrouve toutes les qualités et tous les défauts qui me laissent à la porte de l’univers de ce groupe.
Comme toujours avec Mostly Autumn, je reste mitigé sur les compositions. Certes les thèmes sont mélodieux mais ils leur manquent un je-ne-sais-quoi pour m’embarquer. Être touché ou pas par une chanson est avant tout une affaire de goût personnel et les titres ont certainement de quoi convaincre une partie des auditeurs. Mais les mélodies, pour agréables qu’elles soient, n’ont rien d’exceptionnel. Elles restent très prévisibles, déclinant un format couplet/refrain interrompu le plus souvent par un solo de guitare qui, lui aussi, reste très prévisible. Bien fait, mais classique. Seul le titre éponyme sort de ce schéma et se rapproche de ce que j’appelle du rock progressif.
Au chapitre des regrets, le groupe n’exploite pas à fond les possibilités offertes par un chant mixte. Un titre est chanté par Bryan Josh, le suivant par Olivia Sparnenn, et ainsi de suite, et lorsque le second chanteur rejoint le premier, c’est pour se contenter de chanter avec lui le refrain à l’unisson. Pas de contre-chant, pas de dialogues pour enrichir et complexifier les thèmes musicaux qui restent de ce fait assez linéaires. Enfin, si Olivia Sparnenn a une belle technique et du coffre, elle en use sans parcimonie, me donnant parfois l’impression d’être une postulante à The Voice, plus attachée à démontrer sa puissance que sa sensibilité.
Une fois de plus, je reste sur ma faim avec "Seawater", un album que j’ai écouté sans déplaisir, mais trop dépourvu de surprises et de frissons pour me donner l’envie d’y revenir.
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LECTEURS:
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STAFF:
4/5 (3 avis)
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