Cela fait déjà dix ans que Liv Kristine a été évincée de Leaves’ Eyes. Cela n’a pas découragé la chanteuse norvégienne qui a bien mené sa barque. Elle a participé à pas mal d’albums et a relancé sa carrière solo en 2023 avec "River Of Diamonds", cru honnête et varié penchant pas mal vers la pop. Son successeur se nomme "Amor Vincit Omnia" et voit Liv garder sa ligne directrice avec une variété stylistique certaine.
Après ‘Prelude’, intro profonde et planante, le disque se lance de manière puissante avec ‘Amor Vincit Omnia’. Le ton est au rock dark teinté doom porté par le chant profond planant de Liv. Le growl de Michael Espenaes amène une force certaine et l’ensemble est plaisant en forme de claque sombre et gothique. ‘Ode To The Prsitine’ suit la même voie avec la même mélancolie à fleur de peau mais sans growl. Un côté plus pop se ressent, très intimiste porté par le chant sobre de Liv.
‘Angel In Disguise’, ‘12th February’, ‘Unzip My Love’, ‘Melange’ et ‘Tangerines’ sont dans le ton pop, sombre teintée de tristesse. Il se dégage un aspect éthéré très fort. Souvent le piano prend le dessus sur la guitare. La voix de Liv est pure et aérienne, l’atmosphère créée évoquant les univers de Kate Bush et Tori Amos. Plus gothique, ‘Hold It With Your Life’ présente un ton proche de Within Temptation avec un aspect symphonique agréable. ‘When Stillness Speaks’ se démarque par son côté encore plus planant. La tristesse dégagée renvoie à Lana Del Ray avec une idée de fragilité à fleur de peau donnant le frisson.
"Amor Vincit Omnia" est un bel album, profond et sensible. Liv Kristine présente une belle palette de sentiments avec un côté accrocheur, sombre et mélancolique d’une beauté envoûtante.