ARTISTE:

COSMIC CATHEDRAL

(ETATS UNIS)
TITRE:

DEEP WATER

(2025)
LABEL:

INSIDEOUT MUSIC

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Concept-album, Epique, Symphonique, Technique
"Loin de se contenter d'une nième redite, Neal Morse nous offre une nouvelle œuvre de haut niveau, portée par un quatuor de vétérans n'ayant plus rien à prouver."
TONYB (26.05.2025)  
4/5
(1) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Parmi les stakhanovistes du rock, Neal Morse s'inscrit sans conteste en tête du peloton tant ses sorties en nom propre ou au sein de groupes à la durée plus ou moins éphémère se succèdent. A ce jour, un passage rapide sur sa fiche Wikipedia permet de recenser plus d'une cinquantaine d'albums studio, et ce en l'espace de trois décennies depuis sa première publication avec Spock's Beard. Depuis le début du nouveau millénaire, un thème quasi-unique sert de support à l'essentiel de sa discographie, à savoir son rapport intime à la religion. Et ce nouvel opus au nom de groupe évocateur s'inscrit dans la même lignée, son ode au créateur supposé se matérialisant de manière plus ou moins directe dans les textes de "Deep Water", avec une supplique directe trouvée en fin d'opus indiquant : "I sing for Jesus, it was for me He died". Tout est dit.

Musicalement, Neal Morse s'est entouré de vétérans de la scène progressive, véritables pointures réunies en vue d'un feu d'artifice musical décliné en treize plages, les neuf dernières s'enchaînant pour former une suite titre de près de 40 minutes. Aucun doute sur la capacité de tout ce beau monde à nous délivrer une musique foisonnante et emplie de virtuosité à tous les étages. Un premier titre épique ouvre les hostilités porté par une basse ronflante. Très typée 1970's, son entame instrumentale rappelle dans un premier temps The Fyreworks (le projet one-shot de Rob Reed) ou encore The Flower Kings. L'arrivée du chant fréquemment doublé voire triplé remet le chien au milieu du village, déclinant des thèmes multiples entrecoupés de ponts instrumentaux permettant aux protagonistes de démontrer toute leur virtuosité, dans un style typique des productions nealmorsiennes.

La suite de l'opus voit notre prêcheur prendre quelques libertés avec son style habituel, adoptant un ton parfois plus léger comme sur 'Time to Fly' et son refrain aux allures de single entêtant, incorporant des sonorités bluesy/jazzy, ou encore 'I Won't Make it', ballade basée sur une structure couplet/refrain et un accompagnement symphonique qu'un Phil Collins en solo n'aurait pas dénigré.

Néanmoins, chassez le naturel et il revient au galop. Justifiant leur pédigrée, les musiciens trouvent par la suite de nombreux passages qui leur permettent de démontrer toute leur dextérité, que ce soit dans le syncopé 'Walking in Daylight' ou dans son alter ego 'New Revelation' : rythmiques techniques, basse tour à tour chantante ou carrément funky, soli de claviers ou de guitare, le quatuor rivalise de dextérité et emmène l'auditeur dans un tourbillon progressif tournant certes quelquefois à la démonstration ('Nightmare in Paradise' qui traîne en longueur') mais parvenant systématiquement à retenir l'attention par le biais d'un nouveau thème ou d'un nouveau break instrumental.

Loin de se contenter d'une énième redite, Neal Morse nous offre une nouvelle œuvre de haut niveau, portée par un quatuor de vétérans n'ayant plus rien à prouver. Si le propos une nouvelle fois très orienté peut finir par lasser (du moins pour les anglophones avertis), la musique quant à elle ne souffre d'aucune contestation possible quant à sa qualité et son intérêt, surfant dans les traces notamment de Transatlantic.


Plus d'information sur https://www.facebook.com/nealmorse





LISTE DES PISTES:
01. The Heart Of Life
02. Time To Fly
03. I Won’t Make It
04. Walking In Daylight
05. Deep Water Suite I: Introduction
06. Deep Water Suite II: Launch Out, Pt. One
07. Deep Water Suite III: Fires Of The Sunrise
08. Deep Water Suite IV: Storm Surface
09. Deep Water Suite V: Nightmare In Paradise
10. Deep Water Suite VI: Launch Out, Pt. Two
11. Deep Water Suite Vii: New Revelation
12. Deep Water Suite VIII: Launch Out, Pt. Three
13. Deep Water Suite IX: The Door To Heaven

FORMATION:
Byron House: Basse
Chester Thompson: Batterie
Neal Morse: Chant / Guitares / Claviers
Phil Keaggy: Guitares
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
CORTO1809
27/05/2025
  0 0  
4/5
S’il est un artiste qui n’hésite pas à multiplier les projets, c’est bien Neal Morse. Spock’s Beard, Transatlantic, Morse Portnoy George, Flying Colors, The Neal Morse Band, D’Virgilio Morse & Jennings, Neal Morse & The Resonance et maintenant Cosmic Cathedral, autant de collaborations qui se superposent, certaines étant mises en sommeil durant quelques années pour mieux resurgir. Le point commun à ces projets, outre la présence de Neal Morse bien entendu, c’est la qualité de la musique qu’on retrouve sur l’intégralité de la discographie de ces différentes formations. Un exploit qui dure depuis 30 ans !

Et qui perdure avec Cosmic Cathedral qui déroule un rock progressif d’excellente facture tout du long de "Deep Water". Certes, les fidèles de l’Américain vont vite se retrouver en terrain connu avec le titre ouvrant l’album, très morsien dans l’âme, et la longue suite qui donne son nom au disque rappelle elle aussi le même genre d’exercice sur de précédentes productions de Neal Morse, un exercice parfaitement réussi et toujours aussi addictif.

On retrouve tout ce qui fait le charme de l’Américain, des mélodies toujours très bien trouvées, de nombreux changements de thèmes et de rythmes qui nous évitent l’ennui, des compositions souvent orchestrales donnant de l’ampleur et surtout cette sensibilité qui lui permet d’émouvoir régulièrement l’auditeur. Quelques touches jazzy discrètement parsemées apportent encore un peu plus de fantaisie et comme il en a souvent pris l’habitude, Neal Morse a la bonne idée de céder le micro le temps d’un titre à Phil Keaggy (´Walking in Daylight’), renforçant la diversité de l’album.

"Deep Water" s’inscrit dans la droite ligne des productions morsiennes. Très agréable d’écoute, il lui manque cependant la petite touche lui permettant de se hisser au niveau des meilleurs albums de l’Américain.

Haut de page
   
(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
Haut de page
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
STAFF:
4/5 (2 avis)
MA NOTE :
 
DERNIERE ACTUALITE
COSMIC CATHEDRAL: Les détails sur le 1er album
 
AUTRES CHRONIQUES
GAEREA: Coma (2024)
BLACK METAL - Très bel album de black metal post moderne, "Coma" confirme que Gaerea mérite mieux que son statut de banal suiveur.
THE FLOWER KINGS: Love (2025)
ROCK PROGRESSIF - Qu'il aime la complexité ou qu'il soit agacé par le côté désarçonnant des compositions, l'auditeur sera au moins intrigué ou au pire frustré par "Love", dans lequel les Flower Kings font comme d'habitude preuve de leur refus de la monotonie.
 
ECOUTE EN STREAMING
 
 
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025