ARTISTE:

KARMAKANIC

(SUÈDE)
TITRE:

TRANSMUTATION

(2025)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Concept-album, Epique, Jazzy, Symphonique
"Evidente nouvelle démonstration du talent de Karmakanic, "Transmutation" n'est limité que par un morceau épique qui veut trop en démontrer. Hommage tout de même à la dream team qui évolue ici..."
ABADDON (17.04.2025)  
4/5
(1) Avis des lecteurs (1) commentaire(s)

Il aura fallu huit années à Karmakanic pour donner un successeur à l’excellent "Dot". Pour ce "Transmutation" à l’intrigante pochette, Jonas Reingold a réuni une dream team dont le casting laisse rêveur - il avoue en plaisantant à ce sujet : “Je dis souvent que Karmakanic est l’équivalent prog du FC Barcelone : juste les meilleurs joueurs sur le terrain !”. Parmi les membres, des habitués du groupe, mais aussi des musiciens issus de The Tangent, The Flower Kings, et un bon nombre de musiciens de la team Hackett fréquentés lors des tournées "Genesis Revisited". Et en frontman, un inattendu en la personne de John Mitchell (Arena, Frost*, Lonely Robot…), propulsé en lead vocal et qui s’en sort honorablement.

Les habitués du groupe se retrouveront en terrain connu, Karmakanic restant ici solidement campé sur ses bases habituelles dans un progressif de haut vol qui maîtrise parfaitement son sujet, à commencer par le maître des lieux qui décline toutes les possibilités de sa basse, marquant l’espace de façon mélodique (‘End of the Road’, entre autres).

Les musiciens évoluent en totale complicité, chacun brillant dans son domaine : des claviers d’Andy Tillison sur ‘Bracing for Impact’ à la guitare de Luke Machin dans ‘End of the Road’, chacun s’applique à apporter sa pierre à l’édifice. On retrouve avec émotion l’accordéon de Lelo Nika sur le magnifique ‘All that Glitters is not Gold’, où brillent également les sax de Rob Townsend. Chaque pièce est soigneusement évolutive, dans un esprit progressif remarquable - une constante dans les productions de Karmakanic. Côté vocal, John Mitchell tient la barre avec un ton sage, souvent pop (le single ‘Cosmic Love’) tempéré par son grain de voix bien marqué. Göran Edman (habitué de Karmakanic) vient booster le lead vocal dans les passages plus tendus (‘Gotta Loose This Ball and Chain’).

Placé en fin d’album, l’épique ‘Transmutation’ apparaît comme une métaphore de l’évolution de la musique de Jonas Reingold : il semble en effet contenir tout ce que sait faire Karmakanic en près de 23 minutes. Ce format, qui reste une signature incontournable dans le progressif, apparaît ici un peu comme un passage obligé : introduction aimable, puis longue exposition en mesures impaires laissant la parole aux solistes (guitare, piano, basse…) à la manière du jazz, et un final ample plus symphonique. Cette longue pièce, qui demande un effort à l’auditeur pour adhérer sur la distance, sent un peu l’exercice de style malgré le talent des musiciens et percute moins que les autres titres. 

Cette petite réserve posée, "Transmutation" reste une évidente démonstration du talent d’un groupe qui continue à s’affirmer comme une valeur très actuelle d’un progressif extrêmement bien construit et remarquablement exécuté. 


Plus d'information sur http://www.reingoldmusic.com/





LISTE DES PISTES:
01. Brace for Impact
02. End of the Road
03. Cosmic Love
04. All That Glitters Is Not Gold
05. We Got the World
06. Falling
07. Gotta Lose This Ball and Chain
08. Transmutation

FORMATION:
Jonas Reingold: Basse / Claviers / Choeurs
Amanda Lehrman: Chant / Invité
Craig Blundell: Batterie / Invité
Dina Höblinger: Chant / Invité
Gerry Schuller: Claviers / Invité
Göran Edman: Chant / Invité
Jan-olof Jonsson: Guitares / Invité
John Mitchell: Chant / Invité
Krister Jonsson: Guitares / Invité
Lalle Larsson: Claviers / Invité
Luke Machin: Guitares / Invité
Nick D’Virgilio: Batterie / Invité
Randy Mcstine: Guitares / Invité
Rob Townsend: Invité / Saxophone
Roger King: Claviers / Invité
Simon Phillips: Batterie / Invité
Steve Hackett: Guitares / Invité
Sven Cirnski: Guitares / Invité
Tomas Bodin: Claviers / Invité
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
CORTO1809
29/04/2025
  0 0  
3/5
"Dot", le précédent album de Karmakanic, m'avait littéralement enchanté. C'est donc avec un intérêt certain que j'ai jeté une oreille sur "Transmutation", surtout après une attente de huit ans.

"Transmutation" a de solides arguments pour plaire à tout amateur de rock progressif mais affiche quelques limites que je n'ai pas ressenties chez son prédécesseur. Commençons l'analyse par celles-ci. Tout d'abord, 'Cosmic Love' détonne avec sa mélodie pop assez quelconque et ses voix trafiquées. L'album n'aurait pas souffert d'être amputé de ce titre. Ensuite, comme cela est justement pointé du doigt dans la chronique d'Abaddon, l'epic 'Transmutation' n'est pas vraiment réussi. Le morceau se découpe grosso modo en trois parties. Les 6 premières minutes et les 4 dernières donnent dans un rock progressif assez convenu. Rien de rédhibitoire, mais rien d'exaltant non plus, du prog moult fois entendu. Entre les deux, une longue digression majoritairement instrumentale et jazzy, dont la première partie, où un piano puis un chant féminin occupent tour à tour l'avant-scène, s'avère particulièrement intéressante et agréable alors que la seconde déroule un instrumental plus chaotique et moins séduisant où guitares et percussions sont en roue libre. Le tout manque de liant et de moments forts pour réellement convaincre, même si l'écoute n'a rien de vraiment désagréable.

Le reste de l'album retrouve le niveau de "Dot", se partageant entre prog dynamique ou plus mélancolique mais toujours admirablement interprété, prenant et souvent poignant. Mention spéciale en ce qui me concerne pour l'excellent 'All That Glitters is not Gold' magnifiquement mis en valeur par la présence de l'accordéon et du saxophone.

Si ce nouvel album n'atteint pas pour moi les sommets de son prédécesseur, il demeure néanmoins un bon album de rock progressif démontrant le savoir-faire de Jonas Reingold.

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(1) COMMENTAIRE(S)    
 
 
MALAM
30/04/2025
 
14
0
Que la première écoute à été difficile. Les influences parfois trop marquées (Neal Morse et Spock's Beard, The Flower Kings, Frost*, Steve Hackett) m'ont fait perdre le fil, certains passages étant vraiment très (trop) "inspirés".

Mais la deuxième écoute et les suivantes m'ont fait rapidement changer d'avis. C'est un album très très bon. Il n'y a rien à jeter.
Je ne lui mets pas 5/5 juste car l'inspiration est pour moi trop présente, l'album manque d'identité, mais il reste incontournable. A écouter forcément
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LECTEURS:
4.3/5 (3 avis)
STAFF:
3.8/5 (5 avis)
MA NOTE :
 
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