WEEKEND CIGARETTES: Weekend Inferno (ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Si "The Chosen One" ouvrait la voie d’un punk rock californien revisité à l’italienne, "Weekend Inferno !" enfonce la porte avec fracas. Deux groupes, deux styles, une même urgence : Weekend Cigarettes poursuit son ascension en s'associant ici à Verse, Chorus, Inferno. dans un album partagé aussi homogène que complémentaire. À une époque où beaucoup surfent sur la vague revival sans jamais prendre de risque, eux plongent tête la première, portés par la sincérité du fond et l’efficacité de la forme.

Le côté Weekend Cigarettes confirme tout ce qu’on appréciait déjà chez eux : un amour affirmé pour le punk mélodique californien des années 1990 (on pense à Bad Religion, NOFX ou même les envolées de Millencolin) et une écriture de plus en plus dense. Le single 'Malice' en est une synthèse idéale : protestataire, rapide, efficace. Mais c’est avec 'Fade Away' ou 'Hearts and Flames' que le groupe italien allume vraiment la mèche. Rythme effréné, riffs aussi acérés que fédérateurs, chant rauque mais précis : l’énergie est intacte, mais le son est plus solide, plus affirmé.

Et puis il y a 'Today', qui surprend par son introduction plus mid-tempo, presque rafraîchissante. Une respiration dans un album qui, malgré tout, ne relâche jamais la pression. Cette chanson, plus posée (tout est relatif), donne une autre dimension au groupe, capable de ralentir pour mieux rebondir. Comme un clin d’œil à The Offspring période "Ixnay on the Hombre", où l’urgence côtoyait parfois la mélodie assumée. La production, plus ample que sur l’album précédent, ajoute une épaisseur bienvenue à l’ensemble. Loin de polir les angles, elle renforce au contraire l’impact des compositions, leur donnant une texture plus live, plus brute, presque palpable. Et c’est là toute la force de Weekend Cigarettes : ne jamais sacrifier l’énergie sur l’autel de la propreté studio.

Face à eux, Verse, Chorus, Inferno. adopte une approche plus directe, plus vintage aussi ('Bars', 'Maybe, Trap Doesn't Suck'). Ici, pas de fioriture : le punk rock est brut, frontal, presque garage dans l’âme. Un contraste bénéfique, qui permet à cet album partagé de respirer entre deux sensibilités. Là où Weekend Cigarettes soigne les dynamiques, Verse, Chorus, Inferno. préfère aller droit au but. Un punk plus rugueux, mais tout aussi authentique.

"Weekend Inferno !" n’est donc pas qu’un simple exercice de style : c’est un manifeste. Celui de deux formations qui partagent une vision, un son, et surtout une envie commune de faire vivre une scène, de raviver une flamme. Et si l’enfer doit se dérouler en week-end, alors on en redemande.

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