TERAMAZE: The Harmony Machine (METAL PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Entre 2022 et l’an passé, les Australiens de Teramaze avaient régalé les amateurs de metal progressif moderne avec deux œuvres majeures. "Flight Of The Wounded" et "Eli – A Wonderful Fall FromGrace" avaient en effet côtoyé les cieux et permis au groupe de pénétrer le Panthéon des formations qui comptent. Onze mois plus tard, le groupe débordant d’inspiration propose à ses suiveurs "The Harmony Machine", son douzième album en vingt de carrière.

Derrière le guitariste Dean Wells qui reste en charge des compositions, l’équipe demeure soudée. Il épaule donc à nouveau au micro le sensationnel Nathan Peachey, frontman doté d’une des plus belles voix du circuit. En harmonie complète, les vocalises classieuses des deux interprètes offrent à Teramaze une touche d’originalité qui le démarque de ses confrères. Cette particularité n’est pas la seule dont l'escouade peut s’enorgueillir. Celle emmenant ces artistes à sinuer entre différentes tendances musicales en est une autre. Ainsi, à l’écoute de cet "Harmony Machine", on en vient à hésiter entre plusieurs classifications : metal mélodique ? Moderne ? Progressif ? Alternatif ? Un peu de tout cela à la fois finalement, sans oublier quelques saillies djent, pop, voire des passages rappés ('Like A Cyborg'), histoire de varier encore plus les plaisirs.

Aussi, en parcourant les neuf titres de cet album, il n’est pas étonnant de croiser la route de Threshold, de Cyhra, de Coheed And Cambria ('Gloom' et 'Perfect World'), de Pain Of Salvation ('Sinister') et de Dream Theater. La ligne conductrice, qui peut là aussi se révéler être une marque de fabrique, est celle du choix de l’impact mélodique immédiat au sein de structures pourtant ambitieuses. Thèmes d’abord direct et arrangements aux rythmes multiples font ici étonnamment bon ménage. Ces partitions, bien qu’elles soient plus courtes qu’à l’accoutumée, satisferont tout de même les progueux fuyant la facilité conceptuelle, tout en enchantant ceux qui ne jurent que par l’easy listening.

D’après les Australiens, ce nouvel ouvrage est le premier volume d’un double album, dont la seconde partie sera publiée plus tard en cours d’année. Savoir rester prolifique sans tomber dans le répétitif, Teramaze semble être passé maître en la matière. Nulle crainte que la lassitude s’installe, la suite de ce très réussi "The Harmony Machine" sera donc attendue avec impatience.

TERAMAZE

THE HARMONY MACHINE

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METAL PROGRESSIF