SODOM: The Arsonist (THRASH) : avis / chronique à lire sur Music Waves

A l’image de nombre de ses collègues ayant démarré dans les années 1980, Sodom défie le temps avec une insolence folle. Rien ne semble devoir arrêter la marche de l’un des plus grands groupes de thrash allemand. "Genesis XIX" et l’EP "Bombenhagel" étaient d’excellents crus et l’arrivée de "The Artsonist" est attendu avec impatience tant la perspective de prendre une bonne dose de thrash est plaisante.

Sodom prouve avec pas mal de missiles qu’il est encore un monstre du genre. ‘Battle Of Harvest Moon’, ‘Trigger Discipline’, ‘The Spirits That I Called’, ‘Witchhunter’, ‘Sane Insanity’ et ‘Return To God In Parts’ sont percutantes, violentes et au rythme fou. Ces claques thrash sont portées par un Tom en grande forme hurlant avec véhémence. Le duo formé par Yorck et Frank est en symbiose totale. Cela donne des riffs et soli cinglants avec une vitesse d’exécution jouissive digne de la grande époque de Slayer.

Avec ‘Scavanger’, ‘Twilight Void’ et ‘Obliteration Of The Aeons’, Sodom met en avant une facette moins speed. On retrouve une idée thrash écrasante de force taillée pour faire mal. Le côté rouleau compresseur assomme sans faire de quartier. Il s’en dégage un côté plus sombre, méchant même, qui évoque les débuts du groupe. Ce côté plus maléfique ressort fortement sur ‘A.W.T.F’. Tom est en mode bestial et le ton enragé et rapide évoque un rock’n’roll à la Motörhead avec un bon côté punk dans des soli courts et nerveux.

"The Artsonist" montre Sodom au sommet de son art. Son thrash reste aiguisé, violent et d’une méchanceté en adéquation avec une époque folle. Une telle forme fait plaisir et à un moment où Tom Angelripper commence à penser raccrocher les gants, il ne faut rien rater de ce qu’offrira encore le groupe.

SODOM

THE ARSONIST

SPV STEAMHAMMER

THRASH