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"Avec "Aspiral", Epica abandonne les certitudes pour mieux explorer les profondeurs de son identité musicale."
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4/5
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Cela faisait un moment qu’on n’avait pas entendu Epica aussi en paix avec lui-même. Après les flamboyances orchestrales de "Omega", le groupe néerlandais revient avec un album plus ramassé, mais non moins ambitieux : "Aspiral". Un titre spiralé, comme une invitation à l’élévation par la descente. Car c’est bien vers l’intime que se tourne cette nouvelle offrande, sans pour autant renoncer à la grandeur du metal symphonique qu’il a contribué à définir depuis plus de vingt ans.
Dès les premières mesures de 'Cross the Divide', on comprend que l’emphase n’est plus là pour impressionner, mais pour accompagner. Les arrangements orchestraux, toujours présents, jouent cette fois le rôle de tisseurs d’ambiance, laissant davantage de place à l’interprétation vocale de Simone Simons. La chanteuse, d’ailleurs, n’a peut-être jamais autant modulé sa voix : douce et presque murmurée sur 'Obsidian Heart', elle se fait incantatoire et tranchante sur 'Arcana', où le dialogue avec les growls de Mark Jansen prend des airs de catharsis.
Il y a dans cet album une tension douce, une retenue volontaire. Epica explore une forme de dépouillement progressif - non pas un renoncement, mais un recentrage. 'Darkness Dies in Light' illustre parfaitement cette mue : les riffs y sont ciselés, le refrain aérien, et l’ensemble évoque un rite initiatique plus qu’un déferlement. Le groupe semble moins vouloir asséner qu’ouvrir des voies. Une dimension spirituelle plane sur "Aspiral", sans jamais sombrer dans la démonstration pompeuse. On pense parfois à "Design Your Universe", mais avec dix ans de sagesse en plus.
L’écriture, toujours collective, semble s’être faite cette fois dans un climat de confiance retrouvée. Le livret évoque une composition très organique, nourrie par les retraites créatives du groupe dans la campagne hollandaise. Et cela s’entend : l’album respire. 'Apparition' en est l’exemple le plus flagrant, mêlant des motifs légèrement gothiques à un chœur discret, presque spectral, qui n’est pas sans rappeler certaines ambiances de Therion sans leur surcharge. Le final, "Aspiral", boucle la boucle avec une élégance rare : un crescendo lent, patiemment construit, jusqu’à une explosion qui ne cherche pas le spectaculaire mais l’élévation. Une manière pour Epica de dire que le climax n’est plus un sommet à atteindre, mais un état à traverser.
Avec "Aspiral", Epica signe peut-être son album le plus introspectif, mais aussi le plus libre. Loin de se reposer sur ses lauriers symphoniques, le groupe prouve qu’il peut évoluer sans trahir son ADN. Le metal y est toujours présent, mais davantage comme un vecteur d’émotion que comme un étendard. Quant à Simone Simons, elle s’impose définitivement comme l’âme du projet, plus lumineuse et nuancée que jamais. Un disque qui ne cherche pas à convaincre, mais à accompagner. Et c’est précisément ce qui en fait un moment fort dans la discographie d’Epica.
Plus d'information sur
http://www.epica.nl
LISTE DES PISTES:
01. Cross The Divide 02. Arcana 03. Darkness Dies In Light - A New Age Dawns Pt. Vii 04. Obsidian Heat 05. Fight To Survive - The Overview Effect 06. Metanoia - A New Age Dawns Pt. Viii 07. T.i.m.e. 08. Apparition 09. Eye Of The Storm 10. The Grand Saga Of Existence -a New Age Dawns Pt Ix 11. Aspiral
FORMATION:
Ariën Van Weesenbeek: Batterie Coen Janssen: Claviers Isaac Delahaye: Guitares Mark Jansen: Chant / Guitares Rob Van Der Loo: Basse Simone Simons: Chant
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