Two of a kind, (T.O.A.K. pour les intimes) est le troisième projet de Fred Hendrix, musicien-compositeur à qui l'on doit également "Terra Nova" et "Aquila", un groupe essentiellement distribué au Japon.
Si la direction musicale de ce nouveau projet ne varie pas des précédentes (un rock fm teinté pop), la particularité de t.o.a.k. est d'avoir deux chanteuses pour le prix d'une, et pas des moindres puisqu'elles ont été choisies par le directeur artistique du label Frontiers himself.
Les deux interessées, Esther et Anita, ne sont pas débutantes en la matière et ont écumé pas mal de scènes, festivals et covers en tout genre avant d'en arriver là. Pour le reste du groupe, il n'y a qu'à se reporter au line up de terra nova : on prend les mêmes et on recommence.
Coté cuisine, la qualité de fabrication est de mise, comme le laisse présager la somptueuse et affriolante pochette. La production est carrée, formatée comme la plupart des standards du genre, les chanteuses sont au diapason et se complètent avec un naturel désinvolte, chaque chose est à sa place, bref, on a bien à faire à des professionnels.
Les compos quant à elles peuvent s'averer très décevantes pour les amateurs de hard fm tonique, ou très réjouissantes pour ceux et celles que la pop-rock-90' ne rebute pas. C'est selon... Pour ma part, je suis plutôt de la première catégorie, ce qui explique la frustration qui s'est emparée de moi à l'issue d'une écoute intégrale qui laisse présager un fort potentiel tubesque malheureusement inexploité. Le registre est plus proche du récent effort de Dante fox que de Nikki puppet, et si les Corrs se mettaient au hard (rock) le résultat ne dépareillerait pas.
De belles mélodies donc, des harmonies vocales justes et bien senties, d'honnêtes solis de guitare et.......des nappes de claviers antédiluviens par centaines (auraient-ils ressortis les synthés yamaha d'il y a 20 ans? ) , des onomatopées ringardes comme les "chou-dou-dou-dou.." de "Little by little" et de trop nombreuses compos electro-acoustiques soporifiques, à la limite de la mièvrerie ( Give me a reason, unbearable, in your arms ).
Heureusement, les deux premiers titres "light in the dark" et "the longest night" ouvrent l'album sur une tonalité rock très mélodique et entraînante. Mais l'effet de découverte passé, rares sont les titres qui percent vraiment. La bonne surprise est à chercher du côté d' "into the fire" qui commence mollement comme tous les précédents et s'enfamme après un break (à la manière d'un stairway to heaven) dans un rock plus furieux et des riffs tranchants.
Pour conclure, un album qui s'entend plus qu'il ne s'écoute, idéal en fond sonore lors d'une soirée entre potes, mais qui manque d'originalité et de nervosité pour bien accrocher et donner envie de taper du pied un peu plus souvent.