Laguna
nous vient du nord du Mexique, du désert aride de Torreón, dans
l'État de Coahuila plus précisément. Pas la peine de fouiller dans
nos mémoires, il s’agit ici d’un véritable premier essai. En
effet, "The Ghost Of Katrina" déboule dans les bacs sans qu’aucune
démo ni EP ne nous ait préparés à l’offrande de ce nouveau
combo.
La
surprise est d’autant plus grande que l’album sonne comme les sorties des groupes de hard
mélodique venus du nord, et semble fomenté par de vieux briscards
qui connaissent la chanson. Un
seul détail aurait
pu
toutefois nous mettre la puce à l’oreille : la présence d’un
certain Jimmy Westerlund à la
co-écriture
et à la production. Le
Finlandais
à qui One Desire et Brother Firetribe doivent une fière chandelle,
c’est lui. Guitariste chez le premier nommé, il ne tient pas le manche
ici puisque tous les musiciens sont Mexicains.
Sur cette galette, nous
sommes en présence d’un hard rock classieux et mélodique qui
lorgne vers One Desire sur la majorité des titres, même
si Brother Firetribe et H.E.A.T. (notamment sur 'Leaving On A Line')
pointent parfois leur nez. Le son, renforcé par une production
limpide, est puissant, et les mélodies palpitantes et chargées en
émotions. Dans ces domaines, la palme revient à 'Ghost Behind The
Mask' et son élégant saxo qui assène un refrain des plus mémorables.
Côtoyant parfois la pop scandinave (le lancinant 'Wildfire'), Laguna
sait également invoquer les dieux métalliques
en musclant ses propos sans rechigner ('Punk Boy' et 'Electric High').
"The
Ghost Of Katrina" est
un album étonnant. Parfaitement abouti, il présente un néo-combo
affichant de manière surprenante un savoir-faire de groupe rompu à
l’exercice. La surprise de l’été est donc mexicaine, elle ne
devra surtout pas échapper aux amateurs de hard rock mélodique.