Avec sa pochette estivale et son titre rafraîchissant mais curieux (“le gel de la pastèque”, je vous demande un peu !), le nouveau CD du groupe italien Court “arrive dans les bacs” , selon l’expression consacrée.
Il est des cas ou le chroniqueur de musique prog, habituellement plutôt gâté par la qualité moyenne des productions, est à la peine : “Frost of Watermelon” entre - hélas dans cette catégorie. On ne sait ce qu’il faut le plus déplorer : la production approximative qui sature tous les sons dès que la rythmique s’anime un peu; le côté daté et peu inventif des compositions; les approximations du chanteur, dont le prise de note est incertaine et la tenue vocale, hésitante ! Ajoutons à cela que l’accompagnement musical (guitare d’accompagnement + basse + instrument solo comme la flûte et le hautbois) dissonne souvent, donnant l’impression de jouer chacun pour soi, sans cohésion : si c’est un parti pris, il est moche !
Ces critiques sont d’autant plus surprenantes qu’elles s’adressent à un groupe qui a plus de 10 ans de pratique et qui sort son troisième album ... Peut-être les Allemands de Nektar ont-ils la réponse à la question . On est en droit de se demander ce que cherchent les auteurs en allant dans cette direction qui n’est ni nouvelle, ni maîtrisée.