On le croyait mort et enterré mais voilà qu’il repointe le bout de son nez, je veux parler du néo-progressif hollandais bien sûr.
Si vous connaissez un peu l’histoire du progressif, vous savez que la hollande a été forte productrice (toutes proportions gardées) de groupes néo-progressif dans les années 90, groupes qui se sont fait connaître notamment grâce au label SI Music aujourd’hui disparu. Depuis quelques années, à part quelques exceptions (Knight Area par exemple), il semblerait que la fontaine se soit tarit. En fait, ce n’est pas tout à fait le cas.
Silhouette est la preuve vivante que le néo-progressif classique fait toujours des émules. Déjà, à la vision de la pochette très heroic-fantasy et du logo qui rappelle étrangement celui de Marillion première période, on aurait pu se douter de quelque chose. Il ne vous vous faudra pas plus d’une écoute pour vous rendre compte qu’effectivement, la voix frêle, les claviers synthétiques et les arpèges de guitare sont la charpente de cet album qui ravira les amateurs de néo-prog et fera fuir les autres.
Les compositions, de longueur moyenne, sont souvent coulées dans le même moule ce qui donne une unité de ton à l’album mais peut également lasser assez rapidement l’auditeur. Un morceau s’avère particulièrement intéressant grâce à son thème entraînant : il s’agit de « The world is gonna get you » ; cette composition résume assez bien ce qu’est le néo-progressif : une musique particulièrement mélodique et qui joue surtout la corde de la sensibilité (et non de la sensiblerie). Enfin, au rayon des bémols, je parlerais de la voix du chanteur qui, sans être mauvaise, est un peu monocorde et manque surtout d’ampleur sans que cela ne soit rédhibitoire.
Un album à réserver donc aux cœurs tendres.