Deux ans après un "In At The Deep End" qui avait mis en joie les fans de Midnite City, les Britanniques remettent le couvert avec
un
nouvel opus, embarquant comme à leur habitude dans une machine à remonter le temps
pour faire partager
leur obsession du glam metal.
Sauront-ils encore une fois, avec ce "Bite The Bullet", donner un coup de jeune à leur auditoire avec leurs
compositions guillerettes
et entraînantes ?
Que
les fans soient rassurés, les Anglais n’ont
jamais eu l’intention de varier leurs plaisirs, ni de changer à cinquante balais de look et de coupe
de cheveux - au risque de friser le ridicule. Possédés
par cette
feel good energy, les cinq camarades ont composé onze nouveaux
titres qui rappellent ces jours insouciants où Mötley Crüe, Poison et Ratt
régnaient en maîtres.
Pour
le plaisir des nostalgiques, Midnite
City reste droit dans ses spandex et accumule les refrains porteurs et emplis de bonne
humeur où les chœurs s’en donnent à cœur joie. C’est
pop, c’est rock, ça inonde de joies puériles où les grands
textes n’ont pas voix au chapitre. Mais celle du Sieur Wylde
fait des merveilles et
nous rappelle celle de Steve
Hayman, leader d’Heavy Pettin’. Les
gars de Nottingham connaissent la musique et savent parfaitement ce
qui plaît aux amateurs du genre, à l’instar de Crazy Lixx et Reckless Love à qui on pense souvent ici.
A
l’écoute de ce juke-box
de chansons à boire et à courtiser dans
les pubs, on dégotte quelques pépites qui éclatent comme des
bulles de savon, nous éclaboussant de positivisme. Le très AOR 'No One Wins' est très
imprégné
de l’esprit Journey, 'When The Summer Ends' sonne en version pop comme un Van Halen époque Samy Hagar, et 'Lethal Dose Of Love' apparaît coincé entre Crazy Lixx et Heavy Pettin’. Les riffs de 'Live Like Ya Mean It' rappellent le
hard US de Poison, et 'Heaven In This Hell' s’apparente à Bon
Jovi sur son refrain.
L’enthousiasme
de
Midnite City
n’a rien perdu de sa fraîcheur juvénile et
le
combo réussit
une fois de plus son pari. Alors,
même si les
Britanniques n’ont
rien inventé, et
même s’il faut
apprécier le style pour y adhérer complètement, engageons
l’auditoire
ne goûtant que très modérément les effluves un peu trop sucrées
à
tenter tout
de même l’expérience. Ceux qui oseront plonger dans ce bain de jouvence ne devraient
pas regretter leur témérité : elle pourrait bien leur apporter
quelques moments de plaisirs coupables.