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"Quand le space rock le plus cosmique fusionne avec un stoner doom aux sombres racines, cela donne "12021 : Post-Electric Apocalypse", album aussi intense qu’inventif."
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Skyjoggers est un trio finlandais, guitare / basse / batterie. Du chant complète ce triangle fuzzy aux relents cosmiques mais il n’est pas essentiel. Le groupe a partagé un récent split avec Sula Bassana et a pour compagnon de label (Supernatural Cat) Ufomammut. Ce n’est pas anodin car cette proximité autant avec le guitariste d’Electric Moon qu’avec les forgerons psychédéliques italiens dit tout de musiciens qui accouplent la pesanteur du doom aux ambiances stellaires du space rock. Le décor est planté, pas tout à fait instrumental (mais c’est tout comme), noyé une brume d’effets et autres bidouillages sonores, jamais avare en plomb mais tutoyant les étoiles.
Alexi (guitares), Juan (basse, synthé, chant) et Gabo (batterie, chant) présentent ce "12021 : Post-Electric Apocalypse". Ce titre énigmatique évoque à la fois la science-fiction, univers cher au trio, mais également quelque chose de plus grave, de plus noir. Elaboré durant la pandémie, l’album se nourrit d’un contexte planétaire aussi anxiogène que déprimant, entre apocalypse climatique et retour des empires et leur cortège de tension et de guerres. Si la mort et le désespoir rodent tout du long d’un ensemble que le groupe décrit lui-même comme le plus lourd et sombre qu’il a jamais composé, le ton général du disque n’est pourtant pas démoralisant, comme si les Finlandais avaient au contraire cherché à dompter tous ces maux, à leur opposer une énergie certes tellurique mais toujours enveloppante et furieusement rock bien qu’une mélancolie prégnante n’en soit jamais totalement éconduite.
"12021 : Post-Electric Apocalypse" expose quatre pistes seulement dont la première et la dernière se dressent à la manière d’imposantes forteresses de plus de 12 minutes chacune. Nimbé d’effluves vocales, ‘Huevos Rancheros / Rapid Round' lance l’écoute en un long périple tout d’abord enlisé dans un épais socle terreux avant de décoller très haut, rampe de lancement batailleuse et psychédélique à souhait que pilote une guitare aventureuse. A l’autre bout se répand l’énorme ‘Tessaeil’, échappée instrumentale et percussives dont les teintes spatiales et les allures de jams endiablées ne suffisent pas à masquer une détresse évidente.
Entre ces deux pavés qui justifient à eux seuls la découverte de cet album, se nichent les plus trapus ‘Newtonin Kanuuna’ aux curieux relents sixties associés à une rythmique à la fois mordante et pachydermique, puis ‘Døpehølm’, sans aucun doute le titre le plus noir du lot, ce qu’il doit autant à son tempo goudronneux qu’à ce chant possédé sur fond de guitare hurlante.
Quand le space rock le plus cosmique fusionne avec un stoner doom aux sombres racines, cela donne "12021 : Post-Electric Apocalypse", album aussi intense qu’inventif.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/skyjoggers
LISTE DES PISTES:
01. Huervos Rancheros / Rapid Round - 13:49 02. Newtonin Kanuuna - 03:57 03. Døpehølm - 06:25 04. Tessæil - 12:18
FORMATION:
Alexi Belle: Guitares Gabo Sabor: Chant / Batterie Juan Ricco: Chant / Basse / Claviers
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