Contrat avec Roadrunner oblige, Music Waves voit débouler des chroniques d’albums sortant du registre progressif traditionnel… Question : Quel type de musique se cache derrière cette pochette si avenante ? Est-il vraiment nécessaire de poser cette question ?
A la vision de cette dernière - mélange de tête d’enfant et de mort - les moins téméraires des lecteurs de Music Waves ne daigneront pas se fourvoyer dans la lecture d’une chronique ayant attrait à une musique si décadente ! Et ils n’auront pas forcément tort, sachant que l’artwork de « As Daylight Dies » résume assez bien le contenu musical de la pièce des natifs du Massachussetts, à savoir un subtil mélange de riffs directs et agressifs et de refrains accrocheurs au possible…
Dès le titre introductif « Daylight Dies » le quintet nous délivre sa musique sans concession dont la démarche globale n’est pas sans rappeler celle des groupes de la scène death mélodique made in Göteborg… Mais bon, selon la terminologie exacte et comme on aime à mettre des étiquettes, Killswitch Engage fait partie des précurseurs de la scène métalcore US au même titre qu’un Shadows Fall ou encore d’un Chimaira…
« As Daylight Dies » est composé de onze titres, onze brûlots dans lesquels Joel Stroetzel et Adam Dutkiewicz -aux guitares- usent et abusent des harmonies précédant ou devançant des accélérations mélodiques foudroyantes… Mais ce qui saute aux oreilles de la première à la dernière note, c’est le talent incontestable de Howard Jones… Le bonhomme nous délivre des vocaux death surpuissants accompagnés de hurlements thrash démentiels alternant avec des lignes de chant clair au groove rarement entendu dans des opus de ce genre…
Dans toute cette furie, « Desperate Times » passerait presque pour un slow tant son rythme calme dénote des autres… Serait-ce pour cette raison, que j’ai une affectation toute particulière pour « Reject Yourself » ? Non, je dirais plutôt que le point fort de ce morceau réside dans son break atmosphérique acoustique… Justement, il est fort dommage que cette touche soit si rare car elle apporte un plus indéniable et rend les parties heavy d’autant plus appréciables…
Dans cet ordre d’idée, le seul bémol à formuler réside dans la sensation de redite, de linéarité qui peut s’immiscer dans vos oreilles et qui peut entamer l’écoute d’un album fort plaisant ! Dommage car au lieu d’être un incontournable du genre, « As Daylight Dies » n’est qu’un super album qui regorge de titres à démonter le cou de n’importe quel métalleux comme le méga-tube « My Curse » véritable bombe métalcore…