ARTISTE:

SUSPYRE

(ETATS UNIS)
TITRE:

A GREAT DIVIDE

(2007)
LABEL:

NIGHTMARE

GENRE:

METAL PROGRESSIF

TAGS:
Symphonique
""
BOULISTO (22.06.2007)  
4/5
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Pour sa culture générale, il importe de savoir que le New Jersey est un État du nord-est des Etats-Unis, bordé à l'ouest par la Pennsylvanie et le Delaware, au nord par l'État de New York, et au sud-est par l'océan Atlantique. En outre, il nous incombe désormais de savoir que c’est sur les terres de cet État qu’est naît la formation de métal progressif Suspyre, un groupe dont on entendra à n’en pas douter parler dans les années à venir.

A Great Divide est un album conceptuel faisant suite au premier effort du groupe, The Silvery Image. Scindé en deux parties intitulées Opus II: The Alignment of Galaxies et Opus III: The Origin of the Curse, cette dernière nous narre le destin d’April, une jeune pianiste qui ne trouve satisfaction qu’en jouant de son instrument. Quelle aventure…

A croire que la comparaison avec Dream Theater est inévitable pour quiconque évolue dans les sphères du métal progressif, toujours est-il que l’écoute de ce second album de Suspyre évoque à mainte reprises le Théâtre du Rêve. Bien des poncifs du genre nous sont donc rabâchés dans ce A Great Divide. Ainsi, on retrouve les constructions alambiquées, les changements de rythme à foison, les titres aux forts relents jazz avoisinant souvent les 8 minutes, le chant aigu ou encore le clavier « Rudessien » omniprésent, autant d’éléments éculés du métal progressif malheureusement récurrents chez les jeunes combos. Pire encore, certains plans semblent tout droit sorti de 6 Degrees of Inner Turbulence, comme le riff du pont de The Singer, et l’utilisation du saxophone sur des compo comme The Spirit rappelle à chaque instant l’ambiance d’Image and Words.

Fort heureusement, la personnalité du combo ne se restreint pas à ces seules similitudes. En effet, on peut adjoindre chez Suspyre le mot « symphonique » aux termes « métal progressif » pour catégoriser avec exactitude le style du combo. Ces arrangements symphoniques ne sont pas à comprendre au sens emphatique du terme, comme on peut en trouver chez Rhapsody, Nightwish ou récemment la très mauvaise incursion de Manowar dans le genre. Point de chœurs latins ou d’orchestrations pompeuses ici, même si l’aspect grandiloquent de ces accompagnements sur certaines compo’, comme l’introduction de l’instrumental « Glactic Backward Movements » ou l’interlude « Bending the Violet », tendent à une surenchère d’effets parfois irritante. Ces arrangements, même s’ils auraient gagnés à être interprétés par un véritable orchestre, confèrent un cachet indéniable aux titres, affermi encore par les interventions sporadiques du saxophone.

Style oblige, le jeu de chaque membre du combo est d’une technicité rare. Ils excellent tous dans leur domaine et font montre d’une maîtrise impressionnante pour leurs jeunes âges. Le chanteur, s’il possède une voix assez générique, sait varier efficacement les registres au besoin.

Enfin le plus important, les compo’ sont toutes très inspirées. Des titres bien heavy, voire trash, à l’instar de « Subliminal Delusions » font systématiquement battre la mesure de la tête, les instrumentaux aèrent efficacement l’album et sont toujours pertinents, les quelques ballades sont superbement épaulées par les cordes et les titres plus immédiats comme « April in the Fall » ou « Alteration of the Ivory » sont sertis d’excellentes mélodies. Chaque piste, même les plus rentre-dedans, comporte son lot de subtilité et ne s’apprécie véritablement qu’après un certain nombre d’écoutes.

Cette rencontre improbable entre métal progressif d’école et parties symphoniques de qualité assoie le style du groupe sur de solides bases. Originale, d’une grande finesse, la musique de Suspyre possède les qualités des plus grands. Reste à confirmer tous les espoirs qu’appelle ce A Great Divide au prochain album.


Plus d'information sur http://www.suspyre.com/



GROUPES PROCHES:
DREAM THEATER


LISTE DES PISTES:
01. Forever The Voices - 01:12
02. The Singer - 09:00
03. The Spirit - 03:19
04. Galactic Backward Movements - 09:50
05. Manipulation In Time - 08:44
06. Resolution - 02:11
07. April In The Fall - 05:43
08. Subliminal Delusions - 06:37
09. Bending The Violet - 02:31
10. The Piano Plays At Last - 06:02
11. Alterations Of The Ivory - 07:42
12. Blood And Passion - 07:30

FORMATION:
Andrew Distabile: Basse
Clay Barton: Chant
Gregg Rossetti: Guitares / Saxophone
Rich Skibinsky: Guitares
   
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