Direction l’Espagne avec les 4 rockeurs de Milk ! Ils n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils écument les scènes de l’Europe de l’ouest depuis 2001 déjà, « Two sides of a coin » étant leur 7ème album (EP et albums confondus, faites le calcul, un album par an… ça carbure !).
Le septième chapitre de leur histoire, d’une longueur de 58 minutes, donne dans un style purement rock et énergique. Le ton est donné avec le « I love you but I’m going to kill you » qui offre un assez bon résumé de ce que sera l’album : des sons inattendus, une guitare plus hard légèrement adoucie par les quelques passages au clavier.
Dans un style plus « happy » hard rock, « Voyeur » laisse la voix plus de champ pour s’exprimer. Entre la voix rauque d’un Pete Townshend (The Who) et celle plus haut perchée d’un Robert Plant (Led Zep – toute proportion gardée bien entendu), le style est plus que convaincant !
« Anormal deformity » est l’instrumental avec un grand « i » de l’album, et par la même occasion, le plus long morceau. Le mélange de sons hétéroclites et de la basse donne un cocktail assez remarquable qui ne fait qu’augmenter la cote des espagnols ! Saluons au passage la très belle intro du morceau suivant, « King Red » qui rentre dans une autre facette du groupe, plus rap/métal avec des claviers toujours très présents.
Tous plus ou moins du même calibre, les morceaux suivants passent dans une certaine indifférence malgré la présence toujours très remarquée des claviers et autres sons novateurs.
« Brain damage » offre un second souffle aux espagnols. Très jazzy et limite arabisant, cet instrumental laisse libre cours à une imagination débordante et pourtant bien maîtrisée. Ce titre est également mon coup de cœur personnel sur cet album… avec le passage au-delà des deux minutes où sont déposées les quelques notes de basses, mélangées aux ambiances des claviers.
Enfin, « Your topography » refait une synthèse presque parfaite de l’album. Une intro avec ces sons toujours aussi surprenants, une guitare très hard rock, une voix très rock à l’accent légèrement espagnol et un claviériste décidemment très inspiré.
En conclusion, « Two sides of a coin » est un album bien ficelé, malgré le passage à vide de milieu d’album. Si vous cherchez un album qui donne la pêche dès le matin, ou tout simplement un album aux inspirations multiples, Milk est sûrement fait pour vous.