Avec ce troisième album, Arilyn confirme l'abandon du space-rock revendiqué comme genre pour "Tomorrrow never comes" et largement oublié au profit d'un pop-rock progressif dans "Virtual reality".
Ce troisième effort est purement progressif et on y retrouve ce son Arilyn déjà affirmé dans "Virtual reality" avec cette coloration Sylvan qui semble confirmer qu'il existe bien un 'timbre' allemand. Cette impression est très nette dans "Take off", "A secret wish", "Wish I was special" ou "Alter ego" surtout à cause de la voix de Christian Külbs. Car, par ailleurs, Arilyn nous livre ici un album patchwork où les titres se suivent et ne se ressemblent guère. Ainsi, si "Take off" attaque puissamment, on trouvera ça et là des ballades ("Wish I was special" ou "Wake me up"), du néo ("A secret wish") ou des clin d'oeil au passé space-rock du groupe ("Controlling" ou "When worlds collide").
Ce "When worlds collide" est une des pièces les plus intéressantes du disque - même si la voix est franchement triturée au vocoder - car le travail de la batterie est dérangeant, en contre-temps, en décalage permanent, avec des beats assymétriques. "Alter ego" vaut ausi le détour malgré une intro qui fait fortement penser à la "Macarena". On y trouve des harmonies orientales avec un mélange de riffs hard et de sons spacy. J'ajouterai "Carpe diem", très symphonique, avec choeur féminin et orgue Hammond et qui s'achève sur un final puissant au rythme très enlevé et superbement servi par un chant éclatant.
Il ne manque pas grand chose à cet album pour être passionnant et pourtant je n'ai pas réussi à accrocher sur la longueur. L'écoute subjective de chaque titre pris séparément est plutôt positive, mais l'audition en continue devient assez vite lassante. Malgré les très bons moments musicaux présents, je ne peux donner qu'une petite moyenne à ce disque.