Lors d’une émission télévisée, on fit goûter - à son corps défendant - au célèbre gastronome Jean Pierre Coffe une préparation de pâtes déshydratées à la tomate qui déclencha un commentaire bien senti : “Que voulez-vous que je vous dise ? Ce n’est même pas mauvais !”
L’écoute de cet Album de Los Angeles amène le même genre de réaction : c’est bien réalisé - produit - joué, mais tellement entendu et peu varié que la lassitude gagne extrêmement rapidement : mettez le CD dans votre lecteur, lancez n’importe quelle piste, en deux minutes vous avez fait le tour de l’album.
Le vocaliste Michele Lupi, à l’origine de ce projet italien évoluant dans un registre AOR métalloïde, n’est pourtant pas un débutant, avec dans son CV des participations avec des groupes comme Visions Divine ( ans le genre Scorpions) ou le plus hard House of Lords, ainsi que des collaborations avec des grands noms de la pop comme Ian Paice de Deep Purple. En s’engageant dans un AOR plus classique, proche de certains titres de Toto, l’enjeu était de “révéler la beauté du style”. Pari raté : il faudrait faire preuve de plus de variété ou d’originalité, ce qui n’est malheureusement pas le cas de cet album. L’AOR mérite mieux que des lieux communs affublés de paroles d’une affligeante banalité !