C’est un véritable vent de fraîcheur qui souffle sur les ondes en cette année 1988 et pas seulement parce qu’il vient du Danemark. Et oui, on pouvait entendre du Hard Rock à la radio à l’époque (merci RTL et RMC) et deux titres de cet album ('Lovers' et 'Baby, You Got A Friend') auront les honneurs des grandes ondes. Malheureusement, aucun n’atteindra le succès de 'The Final Countdown' des voisins suédois d’Europe.
Pourtant, tout est réuni pour faire de cet album un incontournable du genre. Un clavier omniprésent, mais pas au dépend des autres instruments et toujours utilisés à bon escient. Des compositions pleines de bonne humeur et qui vous donnent envie de taper du pied et de claquer des doigts. Il s’agit du seul album où la poste de guitariste est tenu par Jacob Moth, et s’il n’a pas la dextérité de son successeur (Matthias IA Eklund), il parvient tout de même à nous délivrer des riffs et des soli ciselés sur mesure. C’est également le dernier album avec Jeff Limbo aux chants, et c’est dommage. En effet, même si sa voix ne possède pas la même puissance que celle de son successeur (Per Johansson), il compense par une chaleur et un dynamisme qui en fond, à mon avis, le meilleur chanteur pour Fate.
Venons-en aux titres de cet albums. En effet, même si l’on reste dans un registre résolument FM, les compositions restent variées et ne permettent pas à la lassitude de nous gagner. Des entraînants 'Beneath Da’ Coconuts' et 'Love On The Rox' (une reprise vitaminée du premier album) au très rock’n’roll 'Dead Boy, Cold Meat', en passant par la superbe ballade 'Babe, You Got A Friend', 'Diamonds In The Rough' et son intro super péchue aux claviers, 'Cupid Shot Me' et son excellent break final, et les excellent mid-tempi 'Lovers' et 'Send A Little Money', il n’y a absolument rien à jeter dans cet album que chaque fan du genre se doit de posséder car il s’agit, sans aucun doute, de la meilleure production du groupe.