Bien qu’étant officiellement le deuxième album du groupe, du fait qu’il s’agisse du premier avec Tony Harnell au chant (même si ici, il se fait appeler Tony Hansen) et que le premier album soit majoritairement chanté en Norvégien, il est souvent considéré comme le véritable début de l’aventure de TNT.
En effet, la voix de T. Harnell sera la marque de fabrique du groupe, avec les riffs et soli déjantés de Ronni Le Tekro. Quelle puissance, quelle clarté, mais aussi quelle chaleur ! Sans aucun doute, l’une des toutes meilleures voix du circuit. Quant au jeu de guitare du sieur Le Tekro, je ne serai pas surpris d’apprendre qu’un certain Matthias IA Ekhlund (Freak Kitchen) s’en soit inspiré. Les soli sont déjantés, surprenants, imprévisibles, mais toujours bien placés. On se surprend même à craindre que cela devienne faux (comme sur 'Without Your Love'), mais le père Ronni s’en sort avec une pirouette dont lui seul a le secret.
Pour en revenir à l’album en lui même, il ne s’agit pas du meilleur de ce groupe fantasque, mais il permet de savoir ce que sera cette légende. Le premier titre ('Seven Seas') fait d’ailleurs toujours parti de la setlist du dernier live. Alors c’est vrai que des titres tels que 'Tor With The Hammer' ou 'Knights Of The Thunder' montrent que nos Norvégiens hésitent encore à basculer vers le power-metal viking, mais étant donné qu’ils frisent le ridicule, nous sommes heureux qu’ils n’aient pas choisi cette voie. Par contre, le style caractéristique des futures offrandes est déjà présent sur les dynamiques 'Ready To Leave' ou 'Break The Ice', sur le plus lourd 'USA', les ballades 'Without Your Love' ou 'Eddie', le speed 'Deadly Metal' ou le break instrumental typique 'Klassisk Romance'.
Bref, s’il ne s’agit pas, et loin de là, du meilleur album des Norvégiens (Sauf Harnell qui est américain), nous avons déjà à faire à un album très prometteur.