Words Untold & Dreams Unlived est le tout premier album des autrichiens de Serenity, formation fondée en 2001. Avec cet album, Serenity se montre assez ambitieux, à l’image de son site internet très professionnel et de la superbe pochette de l’album.
Musicalement le groupe se définit lui-même comme faisant du power metal à tendance progressive. Si l’étiquette peut sembler un peu prétentieuse au premier abord, elle n’est cependant pas usurpée avec une musique finalement assez accessible, entre le métal de Threshold et le chant de Kamelot ou Sonata Arctica, Georg Neuhauser ayant souvent des intonations à la Tony Kakko.
Le premier contact avec ce “Words Untold & Dreams Unlived” n’est pas des plus convaincant avec un « Canopus 3 », très heavy et ses influences orientales maintes fois entendues qui plombent le morceau. La suite n’est heureusement pas du même acabit.
« Serenity » a semble t-il très bien digéré ses influences pour proposer un excellent premier album renvoyant aux groupes précités sans jamais être taxé de pâle copie. Le mélange heavy métal et progressif se fait en douceur, sans excès de démonstrations techniques avec un souci de la mélodie toujours présent. On retrouve en outre pas mal d’aspects speed, bien maitrisés, comme sur Reduced to nothingness, pas si loin musicalement de certains groupes de death mélodique.
Le premier titre réussi s’intitule « Circle of my 2nd life » et se situe dans un style très mélodique avec d’excellents riff de guitare et un break énorme. Le groupe se montre très à l’aise mélangeant habilement prog et métal avec des claviers omniprésents. Le morceau suivant « Engraved within », mid tempo efficace soutenu par un combat claviers-guitare de grande classe avec un chant proche de Roy Kahn de Kamelot, confirme le très bon niveau de l’album. Le coté épique finira de coller le frisson à l’auditeur en fin de morceau.
La fin de l’album ne diffère guère des débuts avec un Forever très accrocheur ou un Dead man walking plus heavy, presque death avec sa voix gutturale se mariant fort bien à la chanson et des claviers cette fois un peu trop encombrant, alourdissant le fin du titre... Petit défaut vite oublié avec les deux dernières compositions de très bonne facture.
Malgré quelques très légères fautes de parcours, “Words Untold & Dreams Unlived” est une excellente carte de visite pour « Serenity » qui, au vu du talent exprimé, devrait rapidement se faire une place parmi les ténors du genre.