Premier album solo pour le chanteur de Pink Cream 69 avec cet album éponyme de pur AOR. David s’est entouré de pointures tant pour les musiciens que la production, assurée par le fameux Dennis Ward. Parmi les invités citons Gunter Werno de Vanden Plas aux claviers, Dirk Bruinenberg à la Batterie ou encore Tommy Denander à la guitare.
Le premier album solo pour le front-man d’un groupe assez reconnu est souvent un défi assez délicat à relever. Russell Allen ou Oliver Hartmann, par exemple, avaient réussi la transformation. Alan Morse moins... David Readman a-t’il tiré son épingle du jeu?
En fait, le bilan est plus que mitigé. C’est surtout en terme d’originalité que cet album fait défaut. Même si l’inspiration et l’originalité ne sont pas traditionnellement les principales caractéristiques d’un disque de Aor, certains artistes arrivent à nous surprendre et à nous passionner avec ce style de composition, à l’instar de Winger, les projets de Tommy Denander ou du récent dernier album solo de Kelly Keagy.
Les compositions ne sont donc pas mauvaises mais s’essoufflent assez vite. Une ou deux écoutes suffisent à se faire une idée assez précise de l’ensemble et l’on n’en sort pas spécialement enthousiaste.
Quelques titres sortent tout de même du lot comme l’hommage à Jimi Hendrix (dixit Readman) « New Messiah », le bon refrain de « No Peace For the Wicked » ou « Over the Ocean ». D’autres morceaux sont plus « classiques » comme « Without You » ou le mid-tempo « Gentle Touch ». L’ensemble est assez cohérent mais les refrains sont trop convenus et les mélodies assez prévisibles.
Les amateurs de mélodies faciles et directes ne seront pas déçus car tous les éléments sont réunis pour aller droit au but. Si vous ne recherchez pas l’originalité à tout prix, ce disque devrait au final vous convenir. Dans le cas contraire, après quelques écoutes assez divertissantes, vous risquez fort de ranger ce disque sur une des étagères de votre discothèque et l'oublier pour un long moment.