Voici un album qui, en dehors du succès qu’il reçut à l’époque, mérite également d’être écouté pour remettre les choses à leur place. En effet, si la voix de Marc Storace est très proche de celle du défunt Bon Scott, ce n’est pas pour autant que les influences doivent être cherchées du côté de la bande des frères Young.
Car c’est bien vers Accept ou Judas Priest (période "British Steel") qu’il faut regarder, et l’intro à la double caisse du morceau éponyme d’ouverture a le mérite de nous mettre directement dans le bain alors que l’on garde le pied sur l’accélérateur jusqu’au dernier morceau, 'Russian Winter'. Il serait pourtant réducteur de comparer Krokus à des clones de qui que soit. Le groupe affirme sa propre identité et l’album est à la fois homogène et équilibré, oscillant entre le mid-tempo 'Screaming In The Night', seul morceau permettant de reprendre son souffle avec l’interlude 'White Din', les hymnes Hard-Rock 'Stayed Awake All Night' et 'Stand And Be Counted', ou les très rock’n’roll 'Eat The Rich' ou 'Ready To Burn'.
Tous les titres méritent d’être cités car, même si l’on reste dans un hard rock très typé années 80, c’est du meilleur de l’époque qu’il s’agit. Alors jetez-donc une oreille sur cette galette pour vous convaincre que l’appellation de clones d’AC/DC n’est pas justifiée, même si il est aussi difficile de ne pas taper du pied et d’headbanger que lors de l’écoute de la plupart des albums de la Angus Corporation.