« Back To The Rhythm » est le nouvel album des américains de Great White, le premier à sortir depuis 1999. Depuis ses origines, la formation propose un Heavy metal bluesy proche de Led Zeppelin et l’on peut dire qu’elle a connu un certain succès dans les années 80 avant un passage à vide dans les années 90.
Cet album est une petite surprise tant la vie du groupe a été mouvementée depuis la sortie de leur précédent opus. Après sa séparation en raison d’une certaine lassitude en 2001 et ce malgré une bonne tournée et un album bien noté par la critique, Great White a tenté un retour début 2003 sous l’impulsion de son chanteur, Jack Russell. Retour qui tourna rapidement au cauchemar le 20 février 2003 lors d’un concert dans un club américain. Un problème avec la pyrotechnie provoqua un incendie qui entraîna la mort de plus de 100 personnes. Le groupe aura alors beaucoup de mal a se remettre de l’événement et va tourner jusque 2005 pour récolter des fonds pour les victimes. C’est fin 2006, une fois lavé de tout soupçons que la machine va redémarrer. Le line up originel se retrouve pour fêter ses 25 ans et enregistrer le disque studio dont nous allons parler…
Ce « Back To The Rhythm » produit en à peine trois semaines par le claviériste Michael Lardie avec la participation des autres membres de la formation présente un Great White en très bonne forme avec une musique dans la lignée des albums qui ont fait son succès. Nous sommes donc en face d’un bon vieux hard rock tinté de blues et de feeling jamais loin d’un Aerosmith et forcément de son modèle Led Zeppelin.
On se laisse d’entrée porté par la voix chaude de Jack Russell. L’homme n’a rien perdu de son talent en plus de 20 ans de carrière et son timbre de voix entre Steven Tyler et Robert Plant apporte un réel plus. Avec « Back To The Rhythm », le morceau d’entrée, le décor est planté. Le titre est bien remuant avec un refrain et des chœurs imparables à la manière d’un UFO récent. Dès « Here Goes My Head Again », on est dans la mouvance hard blues gorgé de feeling avec un petit côté FM du meilleur effet. La suite ne faiblit pas un seul instant, naviguant entre hard rock classique et hard blues dans l’esprit du meilleur de Great White des années 80.
On trouve parmi tous ces bons titres de véritables perles, comme « Play On », semi ballade bluesy en partie acoustique sur laquelle Russell et Kendall (guitares) s’en donnent à cœur joie tout comme le magnifique « Was It The Night » tout en nuance et teinté d’émotion pas très loin du meilleur d’un Whitesnake. La suite de l’album se déroule tranquillement entre ballades telle « How Far Is Heaven » et son petit coté Stones et titres hard rock classiques.
Retour gagnant donc pour Great White qui nous offre ici un bond dans le temps d’une vingtaine d’années en arrière. Il est vrai que la musique de cette formation peut parfois paraître obsolète et sembler provenir d’un vieux vinyle mais c’est cela qui fait aussi son charme. Les amateurs de hard rock rétro ne pourront qu’apprécier...