Eden’s Curse est un tout jeune groupe fondé en 2006 qui sort ici son premier album éponyme. Si la formation est récente, ses membres ont néanmoins déjà un peu de bouteille dans la scène métal. On y retrouve ainsi le bassiste Paul Logue (Cry Havoc), le clavier de Axel Rudi Pell, Freddy Droenberg et le batteur de Steve Grimmett, Pete Newdeck. Seul le chanteur, Michael Eden, ne semble pas avoir un CV très fourni, Eden’s Curse étant sa première grande expérience de groupe. A la production, on retrouve Dennis Ward (Pink Cream 69), un habitué du style et un gage de qualité.
Musicalement le groupe évolue dans un hard rock mélodique alternant heavy et FM. Très logiquement, certaines influences ressortent à l’écoute de cet album comme Ten ou Pink Cream 69 mais Eden’s Curse arrive heureusement à se détacher de ces grands noms pour créer sa propre musique, tout particulièrement grâce à son chanteur. En effet, Michael Eden est la grande révélation de l’album. L’homme passe d’un registre mélodique à un registre plus heavy sans aucune difficulté allant parfois jusqu’à prendre quelques accents à la Andy Kuntz (Vanden Plas).
Techniquement, Eden’s Curse est bien au point dans un genre qui demande une certaine dextérité. Le guitariste Thorsten Koehne n’en manque pas avec des soli nombreux et rapides. Mélodiquement, son travail est sans faille et il se trouve fort bien secondé par des claviers aussi discrets qu’efficaces.
Dès l’entame de l’album, on est entraîné dans un univers heavy FM d’une rare efficacité. Judgement day ouvre l’album de manière très entraînante tout comme Eyes of the world rendue plus ample encore de par ses chœurs assez pop : un tube en puissance taillé pour la scène. « Stronger than the flame » est un morceau plus posé, porté par la voix de Eden bien dans les canons du hard FM. Bien sur, on retrouve l’habituelle ballade, « The voice inside », plutôt réussie dans le genre même si elle coupe un peu le rythme de l’album.
La suite du disque repart du bon pied, avec notamment « Fly away, » plus progressif dans le chant et la musique mais avec des chœurs qui aurait peut-être gagné à être plus discrets. La fin de l’album s’écoule sans temps mort ni faiblesses évitant ainsi un des principaux défaut du genre. On citera par exemple le sympathique Edens’s curse ou à la reprise de Steelheart, We all die young, très bien rendue.
Si Eden’s Curse ne révolutionne pas le genre, il signe tout de même un bon premier album qui devrait plaire aux habitués du genre. La formation semble de plus être sincère et la marge de progression est importante. Peut-être un des futurs grand noms de la scène métal mélodique ?