2 ans après le mémorable « Melodica », le guitariste américain Neil Zaza revient avec une nouvelle galette officiant une fois encore dans la mouvance instrumentale.
Le musicien et son groupe avaient placé la barre très haute avec « melodica », et force est de constater que le virtuose agit toujours avec le même bonheur dans le registre mélodique. Les 13 titres qui composent cet album sont littéralement transcendés par ses interventions gorgées de technique et de feeling.
Outre le trio habituel accompagnant le virtuose, des invités prestigieux tels que les bassistes Michael Anthony (ex Van Halen) et TM Stevens, le batteur Steve Smith (ex Journey), le guitariste Peter Frampton et le claviériste Jordan Rudess (Dream Theatre) apportent leur contribution et leur expérience sur plusieurs titres. L’entente est de mise entre Neil Zaza et ces musiciens venus d’horizons différents, car leur prestation est à la hauteur de leur réputation.
L’influence de Joe Satriani est toujours perceptible , même palpable sur « Something Anything », qui plante un riff imparable et entêtant, entrecoupé de soli mélodiques, suivi de « Purple Push » rythmé par la basse béton de TM Stevens. Le B3, utilisé avec parcimonie et efficacité, est toujours bien présent sur l’ensemble de l’album, apportant une touche chaude et authentique, comme sur l’éblouissant « Bleed ».
La sensibilité se fait plus présente sur « Cinematic », proche de Gary Moore sur lequel Jordan Rudess place un solo de piano classique, tandis que « In My dreams » et « Celestine » évoluent dans une tessiture plus bluesy.
Les quelques notes judicieusement placées de « My Dearest » enchaînent sur le zeppelinien « Ultra », à l’introduction quasi identique à « Purple Push » (est-ce un clin d’œil ?)
Mention spéciale à « Heavyocity », titre lourd et progressif avec ses dialogues claviers/guitare qui ne sont pas sans rappeler Dream Theater dans ses meilleurs moments.
« When Gravity Fails » se révèle une fois de plus une réussite pour Neil Zaza. Jamais l’ennui ne guette tant les musiciens prennent un réel plaisir à jouer. Neil Zaza est porteur d’un son et d’un style qui l’identifie immédiatement. N’est-ce pas l’apanage des grands guitaristes ?