Et si nous avions à faire à un nouveau phénomène vocal avec Gianni Pontillo ? Déjà impressionnant au sein de Pure Inc., voilà qu’il remet ça avec The Order pour un résultat à la fois enthousiasmant et impressionnant. L’alliance de la puissance et de la chaleur, le tout maîtrisé à la perfection, renvoie inévitablement vers Jorn Lande ou David Coverdale, tout en gardant sa propre identité grâce à une attaque un peu plus hard-rock.
Mais il serait injuste de limiter la chronique de cet album à la performance de son vocaliste, car il faut reconnaître que si le hard-rock de The Order met en valeur le chant de Pontillo, ce dernier met lui-même le hard-rock de The Order en valeur. Vous me suivez ? En résumé, cette association nous fournit un hard-rock puissant, flirtant avec le métal, qui en fera craquer plus d’un.
Dès l’intro, dans laquelle le groupe a l’amabilité de nous souhaiter la bienvenue ('Welcome To The Metal Casino'), l'impression d'être monté dans un train qui va tout écraser sur son passage est saisissante. En effet, on a droit à une alternance de riffs à la fois puissants et entraînants, avec les heavy-rock 'Mama, I Love Rock’n’Roll', 'Satisfaction', 'Forever' ou 'Broken Days' qui auraient eu leur place sur les meilleures productions de Skid Row.
Puis les irrésistibles hard-rock 'Burning Bridges' et 'Let The Good Times Roll', le très Led Zep 'Down With The Rain', la ballade mid-tempo 'My Last Goodbye' et les magnifiques 'In The Heart Of The Lonely Night' et 'Little Wings' viennent nous confirmer les formidables capacités de Pontillo à varier les émotions, alternant la puissance et l’agressivité des refrains avec l’émotion presque fragile des couplets.
Ce deuxième album de The Order devrait donc, en toute logique, faire parler de lui car tout fan de hard rock musclé ne peut que succomber aux qualités de cet album qui réussit un sans faute et vient confirmer la qualité du rock puissant venant de Suisse.