Anubis Gate ? Un groupe égyptien en hommage au Dieu de la mort nous offrant un concept album ayant pour sujet la fille de Cassiopée livrée en sacrifice au monstre marin Cétus envoyé par Poséidon ? Perdu ; du moins sur la nationalité du groupe, Anubis Gate est issu du Danemark et ils se font fort de perpétuer la mythologie naissante du métal progressif scandinave !
Première surprise : le ton est résolument heavy ce qui n’est pas déplaisant avec ce petit arrière goût d’Egypte comme sur l’introductif « Freak Strom At Post Zeat… One Child Missing… »… qui ouvre le bal de 14 titres qui s’enchaînent avec délice menés par un riff conducteur que l’on retrouve sur la majorité des titres !
Musicalement, on nage donc en plein métal prog musclé avec comme point d’orgue, « Point of No Concern » particulièrement addictif avec son riff heavy emballant aux innombrables breaks très inspirés et son refrain catchy sur lequel les lignes de chant de Jacob Hansen font merveilles… Un titre que n’aurait pas renié Beyond Twilight !
Dans la série des comparaisons, les oreilles des fans d’Arjen Lucassen frétilleront à l’écoute du final instrumental « The Stars Of Canis Minor » très Ayreon et plus particulièrement les intermèdes du double « Dream Sequencer »…
Deuxième surprise de taille : le chant est tenu par Jacob Hansen, plutôt connu dans le milieu pour être un producteur prodigue de la scène heavy et accessoirement, pour faire partie de Beyond Twilight mais en tant que guitariste !
Si la prestation vocale de Jacob Hansen n’atteint pas les niveaux des vocalistes qu’il a croisé sur le projet de Finn Zierler notamment (ce qui n’est pas une offense quand on connait ceux qui ont participé aux trois albums de Beyond Twilight ; Jörn Lande, Kelly Sundown Carpenter, Björn Jansson : excusez du peu !), il n’en reste pas moins que le bonhomme s’en sort plus qu’honnêtement et son expérience lui fait éviter de justesse les pièges dans lesquels bon nombre de chanteurs de ce genre tombent trop souvent (lignes de chant poussées suraigües voire nasillardes) !
Un seul reproche toutefois, on aurait aimé que le talent de chanteur de Henrik Fevre -bassiste du groupe- ne soit pas plus mis à contribution tant sa performance sur « Take Me Home » est poignante dans la lignée des lignes de chant d’un Andy Kuntz (Vanden Plas) …
Au final, un album de prog métal qui ne révolutionnera pas le paysage musical du style mais un opus fort honnête qui s’écoute plus qu’agréablement !