3e album de Disarmonia Mundi, ce « Mind Tricks » assoit définitivement le style des italiens épaulés en la circonstance par Bjorn Speed Strid.
En effet, s’ils s’étaient essayés à un death progressif sur « Nebularium », le death mélodique instauré sur leur 2e effort « Fragments of D-Generation » est définitivement entériné à tel point que les mauvaises langues auront vite fait de cataloguer Disarmonia Mundi comme un vulgaire clone de Soilwork ! Force est de constater que, malheureusement pour le groupe, on ne peut pas totalement donner tort à ces derniers, notamment en raison de compos très typé death made in Göteborg et surtout du partage d’un chanteur commun.
S’il reste donc évident que Disarmonia Mundi ne rentrera pas dans les annales discographiques par son originalité, il n’en demeure pas moins que les 11 titres qui composent ce « Mind Tricks » sont d’une efficacité extrême qu’aucun amateur du genre ne pourra renier. Et, comme pour tout album de ce style, il est clairement difficile de ressortir un titre par rapport à un autre tant ils sont tous homogènes. Notons toutefois les exceptions que sont le très typé In Flames « A Taste of Collapse » et l’efficace reprise « Mouth of War » de Pantera.
Pour le reste, tous les ingrédients du death mélo pop éprouvé par Soilwork et estampillé Devin Townsend sur le fabuleux « Natural Born Chaos » sont repris talentueusement par les italiens à savoir des riffs rageurs signés par l’omnipotent Ettore Rigoti (en charge ni plus, ni moins de la guitare, de la batterie, de la basse et des claviers) ayant pour effet de provoquer une furieuse envie de headbanguer, des nappes de claviers qui donnent de la profondeur aux compos, un Bjorn égal à lui-même renforcé par les vocaux death en arrière plan de Claudio Ravinale et surtout des refrains clairs entêtants qui ne vous lâchent plus une fois assimilés.
En bref, « Mind Tricks » s’avère être un album de death mélodique « à la Soilwork » sans aucune réelle surprise ce qui aura pour effet de chagriner les amateurs de nouvelles sensations et de ravir les fans du groupe précité surtout si ils ont été déçus par le virage pris par les suédois avec le controversé « Stabbin’ the Drama ».
Pour ces derniers, en fait, la seule réelle déception de ce « Mind Tricks » concernera l’artwork. En effet, alors que Disarmonia Mundi nous avait habitué à des pochettes lumineusement magnifiques pour ses 2 premiers albums, celle de « Mind Tricks », aux faux airs de film Hitchockien, est tristement sombre et sans aucune envergure !