Problème de réveil difficile ?
Plutôt que de vous lancer dans une cure de vitamine C, je vous conseille vivement l’achat de "Pitch Black Progress" de Scar Symmetry… Seule contre-indication, toutefois, cette prescription ne s’applique pas aux allergiques au genre death !
Seulement une année après le 1er "Symmetric In Design" particulièrement réussi, les Suédois retournent au charbon en nous proposant un 2nd album reprenant les mêmes ingrédients ; l’expérience, l’efficacité en plus !
Basé sur un death mélodique extrêmement énergique très proche musicalement d’un Soilwork, Scar Symmetry se démarque de ce dernier avec un chant guttural très grave d’une puissance impressionnante nous entraînant dans des profondeurs des plus abyssales. Le chant clair assez proche d’un Dan Swanö (Edge of Sanity, Nightingale…) est, quant à lui, à la base de refrains hyper accrocheurs.
Comme on peut le constater à la lecture de ce dernier paragraphe, et contrairement à ce que pourraient laisser supposer la douce intro de "The Illusionist", Scar Symmetry reprend avec énormément de talents une recette qui a fait ses preuves, sans apporter quoique ce soit de réellement novateur au genre. Il n’empêche qu’au-delà de ce conservatisme relatif que les esprits chagrins reprocheront certainement, les 11 titres hyper catchy qui s’enchaînent sans aucun répit font très vite oublier les a priori négatifs que l’on pourrait avoir …
Il ne peut en être autrement à l’écoute de bombes telles que "Calculate the Apocalypse" au solo apocalyptiquement supersonique, "The Kaleidoscope God" aux breaks épiques rappelant ceux d’un Symphony X sur "The Odyssey", aux growls venus d’outre-tombe nous tirant vers les entrailles des Enfers, faisant suite aux brèves envolées au Paradis sur des refrains clairs imparables qui vous trottent dans la tête une fois assimilés.
Et que dire du grandiose final "The Path Of Least Resistance" qui reprend tous les plans rencontrés au gré des onzes tueries qui constituent ce "Pitch Black Progress" ?
Tout bonnement magistral avec sa rythmique formant un mur de son infranchissable dominée par un impressionnant Henrik Ohlsson derrière les fûts, les soli de Jonas Kellgren et Per Nilsson d’une virtuosité vertigineusement implacable et en bonus des refrains alternant chants clair et guttural de Christian Älvestam : une apothéose rêvée !
En fait, le seul reproche que l’on puisse réellement faire à ce "Pitch Black Progress" est sa brièveté propre au genre. En clair, un album indispensable qui risque fort de faire parti de nombreux Top 5 de l’exercice en cours, voire tout simplement album de l’année pour tout amateur de death mélodique qui se respecte !