Epica est le 6ème album du groupe qui succède au mitigé Karma sorti en 2001. Pour ce disque, le line-up du groupe reste inchangé autour de son leader, le guitariste Thomas Youngblood. Pour son nouvel opus, Kamelot nous propose un concept album, chose très habituelle dans le heavy métal ou la plupart des groupes passent par cet exercice imposé et au combien difficile. Le thème ici choisi est Faust de Goethe. L'album raconte comment le héros Arial vend son âme en échange de biens terrestres. Epica est la première partie de l'histoire. Une deuxième partie suivra mais le groupe écrira tout d'abord un album non conceptuel. A la production on retrouve les habituels Sacha Petch et Miro (Angra, Rhapsody, Luca Turilli) comme sur les disques précédents.
Ce nouvel album est musicalement proche de Fourth Legacy mais il apporte de nouveaux éléments. On note donc des voix féminines très agréables ainsi que des éléments orchestraux samplés fort bien intégrés. Le son est toujours aussi bon et le chant de Khan étant fortement mis en avant, apporte un réel plus aux morceaux. L'album est construit un peu comme un puzzle. Les morceaux s'enchaînent et quatre interludes ponctuent le tout pour apporter une dimension assez théâtrale au disque.
Epica débute très fort avec Center of the universe qui sonne comme du Kamelot traditionnel. Le refrain est aisément mémorisable et se conclue dans le même état d'esprit avec III ways topica, un excellent titre agrémenté d'une voix féminine. Les points fort sont Farewell, composé de chants grégoriens comme le premier interlude, pour inviter l'auditeur au voyage et The edge of paradise avec sa fameuse touche orientale et des riffs de guitares bien sentis.
Un changement bénéfique pour le groupe vient du fait que contrairement aux albums précédents, on n'y trouve pas de ventre mou après un excellent départ. Le disque est très homogène. On trouve des ballades telle la très réussie Wander au piano, ou encore la splendide On the coldest winter night. Descent of the archangel sonne plus moderne mais reste très mélodique, marque de fabrique du groupe. On citera aussi Lost and damned, puissante sur le refrain et les solos et l'excellente utilisation des claviers.
Epica est un grand disque de métal mélodique absolument indispensable. Kamelot fait désormais partie de ces groupes à connaître. Il mérite bien mieux que la deuxième division ou il opérait et se présente désormais comme une référence en la matière.