Moins de deux années après le remarquable « The Pale Haunt Departure », Novembers Doom remet le couvert avec ce « The Novella Reservoir » qui s’avère déjà être le neuvième opus des américains. La question est de savoir à quelle sauce va nous manger le quintet cette fois-ci ?
Dès l’entame « Rain », on est très rapidement renseigné sur le contenu de ce que sera ce nouvel album à savoir un death prog aux breaks hyper catchy et aux intermèdes atmosphériques… En effet, les américains nous proposent ce qu’ils font de mieux et c’est sans surprise de constater que les ingrédients du précédent opus sont repris à l’identique dans cette nouvelle production ; un death rageur alternant avec des passages atmosphériques tels les maîtres du genre que sont Opeth ou autre Edge of Sanity… avec un accent « doom » supplémentaire. Cette comparaison prend toute sa valeur à l’écoute du chant death de Paul Kuhr toujours aussi puissant et prenant alternant avec des refrains clairs tout aussi entêtants…
Pêle-mêle, se croiseront sur cet opus, des titres death directs à l’agressivité exacerbée qui vous prennent à la gorge (« Dominate The Human Strain ») et d’autres beaucoup plus sombres et tristes et notamment le doom « Leaving This » caractérisé par son apothéose au piano mélancolique à souhait. On trouvera également le très lourd et lent « They Were Left To Die » aux faux airs de marche funèbre de troupes militaires décimées mais décidées à finir le combat ou encore le titre éponyme qui - quoique débutant par une guitare acoustique - vous scotche au plafond avec son riff béton entrecoupé de refrain doom : headbang garantis !
En bref, rien de réellement nouveau pour ce deuxième opus des américains mais le résultat est toujours aussi efficace tout comme l’artwork (du fameux Travis Smith pour cette occasion) qui bien qu’un brin moins sublime que son prédécesseur est splendide. On ne déposera en fait qu’une seule réserve sur ce « The Novella Reservoir » : le quintet devra faire attention de ne pas entrer dans le cercle vicieux de la facilité qui consisterait à appliquer une recette ayant fait ses preuves mais qui risquerait à terme de lasser un auditoire désireux de se voir proposer autre chose qu’un simple « copier/coller »…