Astral Doors, le groupe suédois qui possède en son sein Patrik Johansson, le fils spirituel de Dio, nous revient déjà avec un quatrième ouvrage. En effet, le précédent « Astralism » datait seulement de 2006. Astral Doors nous a habitué à un hard rock pugnace proche du heavy, mêlant habilement des éléments d’Iron Maiden, de Dio bien sûr, mais aussi de Black Sabbath. Il a toujours évité le hard rock linéaire en incorporant des ambiances épiques proche de Blind Guardian. Il a aussi un talent non négligeable pour nous pondre sur chaque album quelques mélodies imparables. Armé de deux guitaristes et de la voix hyperactive de Space Odyssey, Wuthering Heights et plus récemment de Lion’s Share, le groupe est aussi d’une cohésion remarquable, puisque le line-up ne semble pas avoir changé depuis ses débuts.
L’album s’ouvre sur la plage titulaire, « New Revelation ». Le riff est bon, la rythmique bien en place, les claviers un peu 80’s, sympathiques. Mais c’est déjà la voix de Johansson qui vous prend aux tripes. Il la module à souhait, la rapprochant ou l’éloignant à sa guise de ses maîtres avoués ou non. Bref, Johansson prend SA place et devient SA propre référence. Il en sera une pour de nombreux autres, j’en suis sûr. Il ne faut pas deux écoutes pour que la mélodie trotte dans la tête, c’est du tout bon. Et ce n'est que le début !
« Freedom War » est un morceau plus recherché dans sa construction, avec de nombreux changements de rythmes, des solos de guitares prenants, des chœurs épiques, une mélodie complexe mais imparable... Un vrai régal. Suit le très speedy « Pentecostal Bound » et puis débute ce qui s’avérera être une pièce maîtresse de l’album et de la discographie d’Astral Doors, « Bastard Son ». Une simple guitare en intro, quelques notes de claviers et une batterie qui se met en action en même temps que la voix mûre de Johansson. C’est parti pour 5 minutes de bonheur, d’émotion et de plaisir. C’est une ballade, la première dans la discographie d’Astral Doors, mais quelle ballade... Un véritable hymne. On se dit qu’il va être dur de rester à ce niveau. Pourtant le groupe enchaîne alors avec l’inquiétant mais puissant « Waiting for the Master », doté d’une rythmique en béton armé, de chœurs virils et de guitares endiablées. La suite est à l‘avenant, pas un maillon faible, juste une question de préférence pour tel ou tel morceau, et encore. Chacun d’entre eux à sa particularité, comme par exemple « Shores of Solitude », très marqué par les claviers. Ou « Quisling », qui a peut-être ma préférence par sa rythmique et sa mélodie entêtantes, sur lesquels, vocaux et choeurs se multiplient avec bonheur. L’album se clôt avec talent sur un autre hymne, « Mercenary Man », où la sonorité d’orgue fait merveille dans l’intro.
Inutile de dire que j’ai adoré cet album qui devrait porter Astral Doors au sommet du genre. So let the good times roll!