Un nouvel album de Deadsoul Tribe, c'est toujours un évènement. On sait que l'on va retrouver ce Metal progressif sombre, ce chant si particulier, ces arrangements de basse/batterie à la teneur extrêmement lourde et grave, ces guitares saturées qui font vibrer l’auditeur sur des riffs aussi jouissifs qu’évidents et cette tendresse qui se mêle à une certaine dose d'agressivité… « A Lullaby For The Devil », c'est bien cela… Mais pas seulement…
On y retrouve ainsi le timbre unique de Devon Graves et les arrangements musicaux parfaitement bien trouvés qui nous entrainent dans une atmosphère unique… Tout semble avoir été minutieusement calculé pour que l’auditeur s’évade de cette réalité qui l’entoure, pour le projeter dans une berceuse démoniaque, teintée de mélancolie et d’espoir.
Prenons pour exemple « Goodbye City Life », musique dont les premiers accords de guitare renforcés d’un orchestre se faisant d’une puissance et d’une agressivité incomparables retombent soudainement sur quelques accords de pianos doublés d’une guitare enchanteresse, et relayés par la superbe voix de Devon Graves. Tout cela sans parler du break monumental où des roulements de batterie donnent le rythme à une magnifique ligne de flûte ! « A Lullaby For The Devil » nous offre aussi le privilège de déguster une musique instrumentale dont l’originalité n’a d’égal que sa superbe avec notamment « The Gosamer Strand », un des titres les plus subtils de Deadsoul Tribe, alliance parfaite entre la douceur d’une flûte, la puissance du Metal Progressif, et l’inventivité du Rock Progressif...
« A Lullaby For The Devil » se révèle être un album parfaitement équilibré, jonglant entre des titres Metal aux atmosphères sombres et d’autres morceaux bien plus progressifs. Est-il maintenant utile de préciser qu’il faut se jeter les yeux fermés sur cette merveille musicale aussi inédite qu’indispensable ?