C’est fort d'un succès colossal dans leur pays et d'une notoriété grandissante en Europe qu’AC/DC décide de s'attaquer aux Etats Unis. Pour mettre toutes les chances de leur coté, les frères Young décident d’effectuer quelques changements. Le premier consiste à remplacer Harry Vanda et George Young, qui s'occupe de la production depuis le début, par John "Mutt" Lange. Ce dernier va faire sonner AC/DC comme jamais et va arranger les compos pour faire de cet album un véritable chef d’œuvre. Deuxième changement: Peter Mensch devient le manager du groupe, ce qui va ouvrir des portes car c'est lui qui s'occupe entre autre des intérêt d’Aerosmith et de Ted Nugent.
Pour en revenir à la musique, il est difficile de présenter 10 morceaux devenus cultes, en particulier le premier titre éponyme dont les accords sont appris en priorité par tous les guitaristes débutants, au même titre que ceux de 'Smoke On The Water' de Deep Purple.
Ce qui est certain, c’est que tous les éléments qui font un grand album de hard-rock sont présents au point d’en devenir une des références ultimes. Des hymnes 'Highway To Hell' et 'Shot Down In Flames' au blues graisseux de 'Night Prowler', en passant par les syncopés 'Walk All Over You' et 'Beating Around The Bush' et les incontournables 'Girls Got Rhythm' et 'If You Want Blood (You’ve Got It)'.
Cet album dépassera le million d'exemplaire rien qu'aux States et il sera disque d'or en France avant fin 1979. Malheureusement, la destination finale de cette autoroute vers l’enfer mènera au décès de Bon Scott le 19 Février 1980 à Londres, après une de ces beuveries dont il avait le secret.
Fin de la première partie de carrière du groupe, à jamais marquée par cette voix chaude et éraillée nourrie au whisky. "Le roi est mort, vive le roi !" et R.I.P.