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"Ce voyage à travers l'inconnu finit par se transformer en voyage vers l'inconnu en se perdant dans une suite qui aurait gagner à être amputée d'une trop longue introduction."
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3/5
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"Talk" est le dernier album de Yes avec Trevor Rabin à la guitare. Et le moins que l’on puisse dire c'est qu’il s’est impliqué dans le projet en assurant la majorité des compositions avec Jon Anderson, la production, mais également une partie des claviers et des vocaux alors que le groupe retrouve une structure plus classique après le pharaonique "Union".
L’album, que Trevor Rabin décrira plus tard comme "un voyage à travers l’inconnu", débute par deux pièces émotionnelles, à savoir 'The Calling' et 'I Am Waiting', toutes deux marquées par les envolées lyriques de Rabin et par la frappe lourde d’Alan White que l’on retrouvera d’ailleurs tout au long de l’album. Suivent l’inquiétant 'Real Love' et 'State Of Play' à l’agressivité hypnotique. 'Walls' et sa pop mélodique et 'Where Will You Be' avec son rythme indien tourbillonnant apportent un moment de naïveté planante avant la pièce majeure de l’album, à savoir la suite 'Endless Dream' en trois parties pour une durée totale de plus de 15 minutes. Et il faut en attendre près de 7 pour avoir droit à la première envolée après avoir traversé une intro planante et une partie expérimentale. Dommage car à partir de la dixième minute, cela devient vraiment intéressant, mais que l’attente est longue car il n’y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent en attendant. Dans le cas présent, il semblerait que le morceau aurait pu être amputé d’une bonne moitié sans que cela nuise à l’ensemble.
Nous avons donc affaire à l’album typique qui commence bien et qui s’essouffle petit à petit, et même si la nouvelle version de 'The Calling' qui est proposée sur la réédition de 2002 permet de finir sur une note un peu plus dynamique, elle a le défaut d’être d’un niveau inférieur à l’original placé au début de l’album. Tout ça ne suffit pas à faire un mauvais album de Yes, (d’ailleurs, sont-ils capable d’en faire un ?) mais on aurait préféré une meilleure dynamique pour se laisser emporter, alors que l’on a plutôt tendance à quitter l’album en cours de route. En fait de voyage à travers l’inconnu, il vaudrait mieux parler de voyage vers l’inconnu tellement il est de plus en plus difficile de comprendre où l’on va au fur et à mesure que les morceaux défilent.
Plus d'information sur
http://www.yesworld.com
LISTE DES PISTES:
01. The Calling - 6:56 02. I Am Waiting - 7:25 03. Real Love - 8:49 04. State Of Play - 5:00 05. Walls - 4:57 06. Where Will You Be - 6:09 07. Endless Dream - 15:44 08. The Calling (version 2002) - 8:08
FORMATION:
Alan White: Batterie Chris Squire: Chant / Basse Jon Anderson: Chant Tony Kaye: Claviers Trevor Rabin: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Voilà un album bien dans son époque, à la production très soignée, aux compositions variées, homogène, punchy, très rock, mais avec une signature tout à fait digne d'un YES en pleine santé. Un son diablement léché que certains albums précédents auraient mérité... Oui, par mal bavard et musclé, mais dans l'air du temps sans être mièvre ou raté. Par moments, je me demande si les membres du groupe ne se sont pas mis à écouter du Toto ou du Foreigner en se disant qu'ils allaient pousser ça à la puissance 2 !
Les 4 premiers titres sont percutants, parfois grandioses. "Waiting" est vraiment d'une grande envergure, d'une force émotionnelle remarquable, au point que l'écouter dans certaines conditions peut vite vous toucher très profondément. Fin, subtil, parfois puissant, avec des basses à rompre les vitres. J'aime moins "Walls", un peu fade et répétitif. "Where Will you Be" apporte une pause de fraicheur avant de dernier titre.
"Endless Dream" est une suite qui renoue avec les principes du prog-rock : un titre long de presque 16 minutes découpé en 3 parties, intro et outro entourant le plat de résistance. Pas transcendental, mais du vrai rock progressif, une belle création avec de nombreuses variations, des pauses douces, des ruptures bien agencées, une partie rythmique plus recherchée que sur les autres plages de l'album, et un Jon Anderson qui se lâche un peu plus dans des parties vocales magnifiquement disposées les unes par rapport aux autres. Ce titre emporte sur une trajectoire, il raconte une histoire qu'on a envie de suivre.
Dommage, sur l'ensemble de l'album, je suis un peu décu par la batterie, assez limitée, avec une frappe plutôt uniforme et sans réelle démonstration de virtuosité.
Au final, un album qui aurait mérité une meilleur notoriété. Incontestablement digne de la discographie du groupe.
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L'album qui me fit changer d'avis sur Yes. Avec Talk, la formation me proposait enfin autre chose qu'un prog abstrait ou une pop eighties de qualité aléatoire (+1 pour 90125, plutôt -1 pour Big Generator). Le vocal haut perché de Jon Anderson prend ici tout son sens, pour servir un rock exceptionnel, d'un lyrisme étincelant.
"The Calling" a quelque chose de transcendantal, comme une forme de compréhension de l'univers, "I am waiting" est d'une beauté à tirer des larmes, le péremptoire "Real love" est porté à bout de bras par son seul refrain, et la suite "Endless dream" est somptueuse, l'une des très rares de Yes à m'accrocher sur toute sa longueur.
Il n'y a guère que "State of play" qui ne soit pas trop à sa place, avec son gimmick plombé et matraqué à outrance, dont on ne sait pas trop s'il s'agit du refrain ou du couplet. Un écueil qui ne sera pas suffisant, de mon point de vue, à retirer plus d'une étoile à la notation maximale. Si le fan du Yes progressif ne pourra considérer Talk comme une pierre angulaire de la discographie, il est à ce jour le plus agréable à mon oreille. Et si l'on considère ce qu'on appelle le rock "noir", alors par opposition, il faut considérer un rock "clair", pour lequel l'équipage de Yes fait preuve d'un talent indéniable. Etat d'esprit musical qui me semble de plus en plus présent avec la production récente. Vais-je devenir un fan (dissident) de Yes ?
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(1) COMMENTAIRE(S)
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J'aime Yes , celui des débuts jusqu'à "Tormato". Disque que j'avais acheté chez le disquaire au bon vieux temps des vinyles et que j'écoutais avec bonheur juste sur un petit électrophone mono, acheté chez Maty, et non sur la chaîne hi-fi qui viendra quelques années plus tard....D’ailleurs je suis étonné que Tormato soit si peu apprécié ! Je me retrouve ici à parler de cet album parce que j'ai eu la curiosité de l'écouter suite aux critiques plutôt élogieuses trouvées sur le très bon site Musicwave. Alors voyons voir ce qu'il y a dans les tripes de cet album 'Talk' de 1994 que j'écoute pour la première fois là maintenant. Ca commence par le titre "The Calling". Ce que j’entends n'est pas Yes , le groupe qui en a fait tant voyager loin loin, bien loin. La mélodie de ce premier titre est médiocre, son de guitare commercial, une batterie lourdingue , ça fait bien musique pour la radio. Il y a juste le chant que je sais meme pas si c'est Anderson qui chante mais c'est le seul point commun avec ma bonne époque de Yes où tout était parfait, quelques relents de musique progressive pour rappeler dans quel monde vivait Yes. 2eme piste , ca ne s'arrange pas, c'est presque pire , que c'est moche ! Comment peut-on aimer ça quand auparavant il y a eu "Close to the edge" ! Real Love , piste 3 , ca commence un peu mieux dans le genre Yes d'après Tormato, putain j'entends maintenant une guitare métal , y'a un ptit air de Métalica dans l'atmosphère !!! Ho que Yes a changé, snifff , sniffffff, ....ou es tu Steve Howe !? Allez je saute ce 3eme morceau de plus de 8 minutes à la 240eme secondes. La 4eme piste , ca commence par des explosions de partout, plein de sons dans un néant mélodique. J'attends quand meme un peu et sans regret je zappe, comme quand il y a de la pub à la télé sauf que je ne reviendrai pas vers toi 'State of Play', un morceau qui ferait suffoquer tous les membres de Yes de la belle époque. La 5, toujours cette guitare en intro, puis un ptit air d'Angus et julia Stone entrecoupé d'un passage énergique, décidément y'a encore rien à voir de ce coté. La 6éme piste "Where will you be", tranquilou ,joli, il ne se passe pas grand chose mais rien ne heurte mes oreilles délicates. j'ai bien aimé les 5 secondes de synthé à la fin du morceau qui rappelle que Yes fut un groupe de musique progressive. Allez c'est reparti avec les grosses guitares de hard rock, style que j'ai toujours aimé même qu'on dirait un peu Angra, une bonne disto pour faire de l'effet, là je me rappelle qu'Eddie Van Halen ne jouera plus de la guitare... encore Sniff, je l'aimais tant , surtout à ses débuts comme Yes ! Que c'est bizarre ces suites sans l'inspiration laissée en chemin... La sagesse serait elle néfaste, pourtant Beethoven avec sa 9éme , énorme !!! Finalement la guitare se calme et s’arrête, puis un intermède plat, puis ça repart sur autre chose. Je me dis que je suis passé à la piste suivante , mais non c'est un morceau en 3 parties , "Endless Dream , Part B", qui défile fait exactement 11mn56, le plus long morceau. Elle commence bien cette partie B, enfin peut etre quelque chose de correct de ce pauvre Yes, pourvu que ça continue mais bof, là ça se gatte dès la 2éme min. Puis un autre thème, ça va, ça vient, de gauche à droite, de droite à gauche, Jon couine de loin, des chœurs, la grosse batterie bourine réapparaît, aussi l'énorme guitare pleine de reverbe, et jon qui fait sa chansonnette vers la cinquième mn. Sentiment de remplissage à 7mn. La guitare est ridiculement omniprésente puis la suite est mauvaise, très mauvaise , c'est la misère musicale. Que c'est triste d'en arriver là. Une bien belle daube que le grand Yes aurait décorée d'un bel étron au lieu de la fameuse tomate sur l'abum "Tormato". La partie C d'1mn50 n'apporte rien de mieux. Ma note c'est un bon 1, que je donnerai après avoir posté mon commentaire premier du nom. Cette critique est faite par un fan de la première heure de Yes d'où la sévérité méritée des propos. Techniquement rien à redire mais l'inspiration et le style bien éloigné du groupe original. Très rare sont les résurrections dans la musique et Yes en fait malheureusement partie. Led Zeppelin après un mauvais dernier album et la mort de John Bonam a su dire stop. ACDC a continué en pleine ascension sans sa pépite Bon scott avec quelques réussites. D'autres ne se sont pas arrêter en chemin et ont poursuivi l'aventure : Pink Floyd, Supertramp ou Genesis mais pour moi et comme Yes ils sont devenus d'autres groupes. Néanmoins il y a des fois un miracle et "Fly From Here : Return Trip" en est un. Ce n'est pas le Yes de la grande époque mais la musique dégage de l'émotion et du bonheur, ce qui est bon pour la vie.
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LECTEURS:
2.7/5 (7 avis)
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3.8/5 (4 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
YES (13 MAI 2014)
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Le légendaire groupe Yes était de passage pour une date exceptionnelle à Paris. Impossible pour Music Waves de ne pas rencontrer le seul membre à avoir participé à tous les albums pour une trop brève interview qui toutefois comporte son scoop !
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