Voilà un groupe qui n’a pas eu droit à la reconnaissance qu’il mérite. Et pourtant, les fans de Great White le connaissent bien, étant donné que ces derniers ont repris deux de leurs morceaux, à savoir 'Can’t Shake It' et 'Face The Day'. Cependant, il n’est pas certain qu’après l’écoute de cet album, les amateurs de Hard Rock au sens large du terme ne donnent pas à la discographie de The Angels la chance qu’elle mérite car les compositions des Australiens devraient ravir aussi bien les fans d’AC/DC que ceux des Rolling Stones, et évidemment Great White.
The Angels a sa propre identité et elle mérite vraiment d’être découverte, à commencer par la voix de Doc Neeson, principale marque de fabrique du groupe, éraillée, chaude, parfois à la limite de la psychopathie et qui habite littéralement certains morceaux tels que 'What The Hell' ou 'Soul Surgeon'. Le reste du groupe est à l’unisson avec un son rock’n’roll puissant et efficace, propulsé par l’excellent jeu de basse de Jim Hilbun et les soli ciselés de Rick Brewster.
Quant à la musique, elle est basée sur des riffs assez classiques au premier abord mais qu’une écoute attentive permet de découvrir plus travaillés qu’il ne semble, ce qui n’enlève rien à leur efficacité. Les titres oscillent entre le rock pêchu ('Northwest Highway', 'Skin & Bone', 'Wasteland'…) voire énervé ('With Or Without You' ou 'Call That Living') et les mid-tempi tels que le single 'Invisible Man', le désabusé 'Movin’ On' ou 'World Stop Turning Round' qui s’appuie sur une rythmique de basse envoûtante. Sans oublier la superbe ballade 'My Light Will Shine' digne des Rolling Stones, tout comme l’inquiétant 'Soul Surgeon' avec son riff à la Keith Richards.
Si vous aimez le gros rock, jetez une oreille sur ce superbe album qui, outre vous faire passer un bon moment au volant la nuit sur autoroute, vous permettra de découvrir The Angels, un groupe injustement méconnu alors que des formations telles qu’Aerosmith, Guns N’Roses ou Great White avouent être de grands fans !