Un an après la sortie de Stardust We Are, le guitariste des Flower Kings sort un album solo, entièrement instrumental. Pour cela, il s'entoure du chilien Jaime Salazar à la batterie et du suédois Ulf Wallander au saxophone, tous deux également membres, en 1998, des Flower Kings. Roine Stolt assure quant à lui toutes les parties de guitare, basse et clavier et compose l'intégralité de l'album.
A l'instar d'autres musiciens qui ont commis les mêmes erreurs, le résultat montre qu'il ne suffit pas d'avoir du talent et une excellente maîtrise technique pour faire un album qui marquera son époque. A la première écoute, les compositions sont séduisantes, la production est propre, même si elle n'a rien de remarquable, et les musiciens sont dans leur élément. De ce fait, on ne peut s'empêcher d'écouter cet album régulièrement mais, au fil du temps, on finit par oublier sa présence au milieu des autres productions bien plus attrayantes des Flower Kings ou de leur clavier Tomas Bodin.
Hydrophonia est un peu comme un jouet qu'un enfant retrouve après l'avoir égaré pendant plusieurs mois : on se souvient que ça nous a amusé à une époque lointaine mais au lieu d'en profiter pour le redécouvrir, on le repose où on l'a trouvé en se disant qu'on y prêtera peut-être à nouveau attention quand on n'aura rien de mieux à faire.
En résumé, si vous êtes un fan de ce qui reste l'un des plus grands groupes suédois du moment, n'importe quel album des Flower Kings est préférable à Hydrophonia. Cet album n'est pas désagréable mais n'a d'intérêt que si vous avez une âme de collectionneur et désirez posséder la discographie complète de Roine Stolt.