Avec ce quatrième album depuis la création du groupe, il y a de cela 10 ans (déjà!), le quatuor italien d’Elvenking entend allier éclectisme musical (mais toujours dans une mouvance métal), énergie et mélodicité.
Une très bonne production doublée d’un mastering aux toujours aussi célèbres Finnvox studios mettent en valeur les indéniables qualités des musiciens : un chant qui passe du clair au rauque, voire guttural, du mélodique au punk, un tandem basse batterie meurtrier, des guitares incisives à souhait. Voici donc la recette proposée par ce combo sur les onze titres de cet album dont le style oscille entre du heavy/power métal, du folk métal et du trash décapant.
Soyons clair : Elvenking fait dans le rentre dedans. « The Scythe » contient une succession variée de breaks, d’accélérations, de ralentissements, de changements de gamme, mais avec cette capacité particulière à tempérer systématiquement le côté agressif des compos par des mélodies aux accents enjoués.
Parmi les influences, on notera sans hésiter Blind Guardian et In Flames. Cependant cet album est également empreint d'une touche personnelle qui fait son originalité.
Mais alors, qu’est ce qui distingue cet album de ses concurrents oeuvrant dans le même registre ? Certainement la présence du violon, qui donne une dimension différente aux morceaux, notamment un petit côté folk fort appréciable (Elvenking serait-il le Louise Attaque du métal ?).
L’album débute avec un mid tempo sur le titre éponyme « The Scythe » qui met d’emblée l’auditeur dans le bain, suivi du Blind Guardianesque « Lost Hill Of Memories ». Déboule alors un trashisant « Infection » aux vocaux d’une grande agressivité à la limite du punk/core. « Poison Tear » suit le même tempo en étant cependant plus mélodique dans ses refrains. « A Riddle Of Stars » calme le jeu avec son Power Métal un peu éculé mais très chantant avec un break intéressant guitare/violon. L’épique « Romance & Wrath » de plus de 8 minutes relance la machine et surprend agréablement par son break central dans lequel se succèdent des tempo lents et du Pagan métal plus musclé. « Divided Heart » finit de nous conquérir avec ses couplets très posés et ses magnifiques refrains (vidéo en bonus sur le cd ou visible sur myspace). Et c’est reparti sur le très punkisant « Horns Ablaze ». Un dernier moment de calme avec « Totentanz » avant la tempête finale qui fait rage sous la forme d'un « Death And The Suffering » qui emballe sec et, en surenchère, un dernier morceau, « Dominhate », tout aussi épique que '"Romance & Wrath" et qui dure lui aussi plus de huit minutes, clôturant magistralement l’album.
Ainsi donc, ce nouvel opus offre d'agréables surprises. Il se laisse aisément écouter en boucle, chacun peut y trouver son compte et les arrangements pourront difficilement vous laisser indifférents.