Masterplan est le groupe formé en 2001 par Uli Kusch et Roland Grapow, tous deux issus d'Helloween. Cependant, dès la première écoute, il apparaît comme évident que c'est le chanteur qui tient à bout de bras l'ensemble du groupe, ce qui n'est pas forcément un mal dans le sens où ce chanteur n'est autre que Jorn Lande, l'ancienne voix d'Ark.
A priori, on a donc ici tous les éléments pour un très bon album et c'est peut-être la raison pour laquelle il faut un certain nombre d'écoutes pour arriver à se faire une idée, tant la déception est grande.Mauvais album ? Non, mais disons simplement que l'auditeur, qu'il soit fan d'Helloween ou d'Ark, voire les deux, attendait certainement mieux que ça.
Premier reproche, la production est certes de qualité mais un bassiste faisant partie du groupe, on aimerait bien avoir l'occasion de l'entendre. La basse est peut-être un instrument dont la vocation première est d'accompagner les autres musiciens mais à ce point, ce n'est plus de la discrétion, c'est du mutisme...
Niveau musical, les compositions sont dignes du métal mélodique le plus classique et il y a de bons moments, tels Enlighten Me (avec un solo heureusement plus travaillé que sur la démo), Soulburn ou encore Bleeding Eyes. Mais globalement ça ne décolle pas vraiment et il ne s'agit finalement ici que d'un autre album de métal mélodique, comme il en existe des centaines. Bien sûr, les fans de Jorn Lande y trouveront leur compte puisque celui-ci est toujours aussi époustouflant de maîtrise et de puissance mais personnellement, si la voix de Jorn Lande me rappelle la voix d'un autre grand chanteur du hard, je ne peux m'empêcher de craindre que Jorn suive jusqu'au bout son inspirateur.
Alors, monsieur Lande, comment devons-nous comprendre cet album ? Allez-vous suivre les traces de David Coverdale en nous servant des productions de moins en moins inspirées ou ce premier opus de Masterplan ne restera-t-il dans nos mémoires que comme un petit accident de parcours ?