ARTISTE:

LILLIAN AXE

(ETATS UNIS)
TITRE:

WATERS RISING

(2007)
LABEL:

LOCOMOTIVE

GENRE:

HARD ROCK MELODIQUE

TAGS:
""
METALNATURE (30.10.2007)  
4/5
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Après le dernier White Wolf, vais-je être abonné aux résurrections ? Non bien sûr. Et c’est pourtant un plaisir quand elles sentent vraiment le renouveau et l’envie de revivre. Une désolation par contre lorsqu’elles mettent en péril la belle image que nous gardions d’eux.

Dans le cas présent, une dizaine d’années - huit précisément - séparent ce « Waters Rising » du dernier opus paru en 1999. Mais c’est seulement la deuxième galette en près de 16 années. Un album tous les 8 ans, il y a un problème, non ? Pour expliquer cela, je me suis replongé dans leur biographie. C’est en 1988, en pleine vague de Hair Metal, suivant les Ratt, Warrant, Poison et autres Motley Crüe, que débarque véritablement Lillian Axe, les cheveux aux vent, mais la guitare et les vocaux bien acérés. Le premier album éponyme offrait un hard rock mélodique, mais bien pêchu. Il contenait quelques hymnes incontournables, même si l’originalité n’etait pas vraiment son fort. Le suivant était un bon cran au-dessus et cachait une poignée de hits potentiels « She likes it on top » ou « The World stopped turning » pour n’en nommer que quelques-uns. Du très bon hard rock mélodique classique, usant mais avec doigté, de la guitare acoustique et alliant ce plus de profondeur et de variété qui faisait que, à l’époque, je les préférais aux groupes précités.

Le groupe se développera encore début des années 90, en pleine vague grunge, sans être submergé, bien au contraire. Il se classera même dans le célèbre Bilboard. Les deux albums « Poetic Justice » et « Psychoschizophrenia » étaient pétris de qualité et développaient un côté plus sombre et métal qui les différenciait de leurs pairs. La production de Leif Mases, qui a officié avec Led Zeppelin sur « Out through the Outdoor » et Jimmy Page sur « Outrider », n’était peut-être pas étrangère à ce gain de maturité. Ecoutez « Deepfreeze », il n’a pas pris une ride !

Ensuite, le groupe tourne énormément, notamment en Europe, et puis fait un break bien mérité, mais qui dure un peu plus longtemps que prévu. En 1999 sort le très moyen «Fields of Yesterday», qui n’est qu’une compil de démos et de morceaux écartés, Lilian Axe passe donc pour fini. Mais le groupe continue à tourner partout là où on le demande, comme au Japon. Il sort même un Live en 2002. Hélas, début 2004, alors que le groupe travaille sur un nouveau cd, le vocaliste Ron Taylor, pilier du groupe avec son leader Steve Blaze, décide de s'en aller. Mais Lillian Axe ne baisse pas les bras, et un nouveau chanteur est engagé en 2006.

Malgré le peu de production, on ne peut donc pas dire que le groupe ait été inactif. Mais après autant de déboires, la question était double : primo, le nouveau vocaliste pouvait-il assurer la continuité, voire la progression du groupe, et secundo: Lillian Axe pouvait-il revenir au niveau atteint à son apogée début 90. Ce 6ème album original, « Waters Rising », va donc tenter d’y répondre.

Il débute par la plage titulaire, guitare lourde limite neo-metal ; les premiers vocaux impressionnent, voix profonde, plus basse que celle de Ron Taylor, mais Derrick Lefevre a un bel organe. Le morceau suivant, sur un mid-tempo lourdingue, distille un beau solo de guitare et une basse ronflante. Si la voix de Derrick semble un peu plus limitée que celle de Ron Taylor, elle est soutenue par des chœurs puissants et peut développer des ambiances sombres comme Fin (Waysted) en est aussi capable. C’est le cas par exemple sur «Antartica», ou sur «Become a Monster» qui accroche aussi par son riff vrombissant. De bons riffs, il en est aussi question sur l’excellent «Quarantine» qui possède également une solide mélodie. Deux morceaux plus lents et soft apportent la variété souhaitée à l’ensemble ; le reposant mais pas trop original «I have to Die Goodbye», et à peine plus loin, le plus ambitieux «Until the End of the World», assaisonné d'un duo de guitares électrique et acoustique du plus bel effet. Mais il y a d’autres pièces dignes d’intérêt comme par exemple «Fear of Time», avec un beau travail sur les vocaux et un rythme presque dansant.

Enfin, à la lecture des pistes, votre curiosité pourra être attirée par deux d’entre elles qui affichent plus de 8 minutes, une première pour Lillian Axe. Ce sont deux morceaux aux mélodies et chœurs travaillés, aux rythmes variés plutôt mid-tempo (comme presque tout l’album) où s’entremêlent à nouveau guitares électrique et acoustique, et un peu de claviers savamment distillés. « Fields of Yesterday » est particulièrement réussi et n’est pas sans rappeler l’évolution d’un Sweet sur son album « Level Headed ». Les doutes qui pouvaient subsister sur les qualités de vocaliste de Derek Lefevre s’envolent un peu plus encore sur ces deux pièces musicales.

Au final, nous avons un album riche, qui nécessite certainement plusieurs écoutes pour apprécier la complexité de ses mélodies et de ses arrangements. En se situant à la limite du métal et du hard mélodique, et en intégrant sans forcer des influences respectables (Black Sabbath, …), Lillian Axe affirme résolument sa personnalité. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Il y a des pistes plus faibles, l’agencement des morceaux est parfois étrange et nuit au développement de l’album (le dernier, un instrumental, est plutôt faible). Un peu plus de variété dans le rythme aurait aussi été souhaitable, mais le talent et la bonne volonté sont indéniables. Retour gagnant !


Plus d'information sur http://www.lillianaxe.com/



GROUPES PROCHES:
DOGPOUND, RATT


LISTE DES PISTES:
01. Waters Rising - 3:55
02. Antarctica - 4:10
03. Become A Monster - 5:09
04. Quarantine - 4:11
05. I Have To Die, Goodbye - 6:54
06. Fear Of Time - 5:37
07. Until The End Of The World - 5:01
08. Fields Of Yesterday - 8:34
09. Thirst - 5:20
10. The 2nd Of May - 4:58
11. Deep In The Black - 8:30
12. 5 - 4:33

FORMATION:
Derrick Lefevre: Chant
Eric Morris: Basse
Ken Koudelka: Batterie
Sam Poitevent: Guitares
Steve Blaze: Guitares
   
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